Vieille ville de Ping Yao
2012-12-28 15:13:29
UNESCO/CLT/WHC
Vieille ville de Ping Yao

Brève description

Ping Yao est un exemple exceptionnellement bien préservé de cité chinoise Han traditionnelle fondée au XIVe siècle. Son tissu urbain est l'exemple même de l'évolution des styles architecturaux et de l'urbanisme en Chine impériale durant cinq siècles. Les imposants édifices liés à l'activité bancaire sont particulièrement intéressants et rappellent que Ping Yao fut le plus grand centre bancaire de toute la Chine au XIXe siècle et au début du XXe siècle.

Description longue

La vieille ville de Ping Yao est un exemple exceptionnellement bien préservé de cité chinoise des dynasties Ming et Qing (XIVe -XXe siècle). Ayant conservé au plus haut degré toutes ses caractéristiques, elle offre aujourd'hui un tableau remarquablement complet de l'histoire culturelle, sociale, économique et religieuse de l'une des périodes les plus fécondes de l'histoire chinoise.

La région de Ping Yao a été occupée par l'homme dès le néolithique, et l'urbanisation du site remonte au moins à la dynastie des Zhou de l'Ouest : la ville a en effet été protégée par des remparts en terre sous le règne du roi Xuan (827-782 av. J.-C.).

Avec l'implantation du système des préfectures et des comtés, en 221 av. J.-C., Ping Yao devint le centre d'un comté administratif, rôle qu'elle continue à jouer aujourd'hui. En 1370, au cours du règne de l'empereur Ming Hong Wu, la ville fut considérablement agrandie. Elle reçut alors un nouveau mur d'enceinte massif, et son plan interne fut profondément modifié, conformément aux principes de planification très stricts des Han.

Le circuit de la muraille construite à la fin du XIVe siècle est de 6 km de long, c'est-à-dire la longueur précise, selon les prescriptions des Han, pour une ville de cette importance. Elle est dotée, sur tout son pourtour, de 6 portes fortifiées et de 72 bastions massifs. Depuis cette époque, la ville des Han a connu une évolution importante au cours des dynasties Ming et Qing. Devenue l'une des principales villes de commerce du nord de la Chine dans le courant du XVIe siècle, elle est parvenue à conserver cette position jusqu'à nos jours. Dans le courant de la seconde moitié du XIXe siècle, la communauté bancaire de Ping Yao dominait la vie financière chinoise.

La ville se trouve à l'extrémité d'une plaine alluviale située au confluent de deux rivières, la Hui Ji et la Liu Gen. L'aire ainsi délimitée occupe 2,25 km2 , et comporte six grands complexes sacrés, les batiments administratifs du comté et de la mairie, d'autres constructions publiques, ainsi que des bureaux. Le réseau de rues interne est symétrique et rectiligne. Les principales rues, orthogonales, sont longées de boutiques construites entre le XVIIe et le XIXe siècle, qui ont préservé le paysage historique.

Ping Yao renferme de nombreux monuments culturels classés par la nation, par la province ou par le comté. La salle des Dix Mille Bouddhas du temple de Zhen Guo, du Xe siècle, constitue un point de référence fondamental pour l'étude des statues peintes chinoises anciennes, ainsi que pour son architecture. La salle principale du temple de Confucius, du XIIe siècle, est un exemple classique de cette forme d'édifice, avec de grandes poutres obliques utilisées pour soutenir la principale charpente du toit, au lieu de la technique plus traditionnelle consistant à la faire reposer sur des consoles. Le temple Shuang Lin, fondé au VIe siècle, est également connu pour sa collection de plus de deux mille statues en terre cuite peintes, datées entre le XIIe et le XIXe siècle. Le temple taoïste de Qing Xu, fondé au VIIe siècle, consiste en dix édifices principaux. Sa salle du Dragon est connue pour la technique de construction rare qui y a été mise en œuvre, avec un système d'entraits et de colonnes. Un groupe de temples plus récents, comprenant le temple du Dieu de la Cité, le temple du Bon Augure et le temple du Général Guan Yu, remonte au XIXe siècle.

Le batiment administratif du comté est un complexe qui renferme des éléments datables entre le XIVe et le XIXe siècle. La tour de la Cité, construite en bois, avec ses deux étages, est la plus haute construction de la ville historique ; son état actuel remonte à sa reconstruction effectuée en 1688. Le pont Hui Ji, construit en pierre et doté de balustrades de pierre de part et d'autre, remonte à cette même période.

La prospérité issue du commerce et plus tard des banques suscita à Ping Yao, pendant plusieurs siècles, la construction de nombreuses maisons privées soigneusement construites, dont une bonne part a survécu. Elles se conforment étroitement à la tradition féodale et hiérarchique des Han, avec des traits locaux caractéristiques ; édifiées sur les quatre côtés d'une cour ouverte, elles appartiennent à trois groupes principaux. Le premier est formé d'édifices conventionnels, à un seul niveau, en bois et en brique, et au toit de tuile ; on trouve ensuite des structures souterraines en brique avec des couloirs lambrissés et des avant-toits dans leur prolongement ; le troisième groupe est formé de constructions à deux niveaux, dont la partie souterraine est surmontée par un étage supérieur en bois.








Edité par Zhao Xin 



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