Brève description
Ping Yao est un exemple
exceptionnellement bien préservé de cité chinoise Han traditionnelle fondée au
XIVe siècle. Son tissu urbain est l'exemple même de l'évolution des styles
architecturaux et de l'urbanisme en Chine impériale durant cinq siècles. Les imposants
édifices liés à l'activité bancaire sont particulièrement intéressants et
rappellent que Ping Yao fut le plus grand centre bancaire de toute la Chine au
XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Description longue
La vieille ville de Ping Yao
est un exemple exceptionnellement bien préservé de cité chinoise des dynasties
Ming et Qing (XIVe -XXe siècle). Ayant conservé au plus haut degré toutes ses
caractéristiques, elle offre aujourd'hui un tableau remarquablement complet de
l'histoire culturelle, sociale, économique et religieuse de l'une des périodes
les plus fécondes de l'histoire chinoise.
La région de Ping Yao a été
occupée par l'homme dès le néolithique, et l'urbanisation du site remonte au
moins à la dynastie des Zhou de l'Ouest : la ville a en effet été protégée par
des remparts en terre sous le règne du roi Xuan (827-782 av. J.-C.).
Avec l'implantation du système
des préfectures et des comtés, en 221 av. J.-C., Ping Yao devint le centre d'un
comté administratif, rôle qu'elle continue à jouer aujourd'hui. En 1370, au
cours du règne de l'empereur Ming Hong Wu, la ville fut considérablement
agrandie. Elle reçut alors un nouveau mur d'enceinte massif, et son plan
interne fut profondément modifié, conformément aux principes de planification
très stricts des Han.
Le circuit de la muraille
construite à la fin du XIVe siècle est de 6 km de long, c'est-à-dire la
longueur précise, selon les prescriptions des Han, pour une ville de cette
importance. Elle est dotée, sur tout son pourtour, de 6 portes fortifiées et de
72 bastions massifs. Depuis cette époque, la ville des Han a connu une
évolution importante au cours des dynasties Ming et Qing. Devenue l'une des
principales villes de commerce du nord de la Chine dans le courant du XVIe
siècle, elle est parvenue à conserver cette position jusqu'à nos jours. Dans le
courant de la seconde moitié du XIXe siècle, la communauté bancaire de Ping Yao
dominait la vie financière chinoise.
La ville se trouve à
l'extrémité d'une plaine alluviale située au confluent de deux rivières, la Hui
Ji et la Liu Gen. L'aire ainsi délimitée occupe 2,25 km2 , et comporte six
grands complexes sacrés, les batiments administratifs du comté et de la mairie,
d'autres constructions publiques, ainsi que des bureaux. Le réseau de rues
interne est symétrique et rectiligne. Les principales rues, orthogonales, sont
longées de boutiques construites entre le XVIIe et le XIXe siècle, qui ont
préservé le paysage historique.
Ping Yao renferme de nombreux
monuments culturels classés par la nation, par la province ou par le comté. La
salle des Dix Mille Bouddhas du temple de Zhen Guo, du Xe siècle, constitue un
point de référence fondamental pour l'étude des statues peintes chinoises
anciennes, ainsi que pour son architecture. La salle principale du temple de
Confucius, du XIIe siècle, est un exemple classique de cette forme d'édifice,
avec de grandes poutres obliques utilisées pour soutenir la principale
charpente du toit, au lieu de la technique plus traditionnelle consistant à la
faire reposer sur des consoles. Le temple Shuang Lin, fondé au VIe siècle, est
également connu pour sa collection de plus de deux mille statues en terre cuite
peintes, datées entre le XIIe et le XIXe siècle. Le temple taoïste de Qing Xu,
fondé au VIIe siècle, consiste en dix édifices principaux. Sa salle du Dragon
est connue pour la technique de construction rare qui y a été mise en œuvre,
avec un système d'entraits et de colonnes. Un groupe de temples plus récents,
comprenant le temple du Dieu de la Cité, le temple du Bon Augure et le temple
du Général Guan Yu, remonte au XIXe siècle.
Le batiment administratif du
comté est un complexe qui renferme des éléments datables entre le XIVe et le
XIXe siècle. La tour de la Cité, construite en bois, avec ses deux étages, est
la plus haute construction de la ville historique ; son état actuel remonte à
sa reconstruction effectuée en 1688. Le pont Hui Ji, construit en pierre et
doté de balustrades de pierre de part et d'autre, remonte à cette même période.
La prospérité issue du commerce
et plus tard des banques suscita à Ping Yao, pendant plusieurs siècles, la
construction de nombreuses maisons privées soigneusement construites, dont une
bonne part a survécu. Elles se conforment étroitement à la tradition féodale et
hiérarchique des Han, avec des traits locaux caractéristiques ; édifiées sur
les quatre côtés d'une cour ouverte, elles appartiennent à trois groupes
principaux. Le premier est formé d'édifices conventionnels, à un seul niveau,
en bois et en brique, et au toit de tuile ; on trouve ensuite des structures
souterraines en brique avec des couloirs lambrissés et des avant-toits dans
leur prolongement ; le troisième groupe est formé de constructions à deux
niveaux, dont la partie souterraine est surmontée par un étage supérieur en
bois.
Edité par Zhao Xin
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