Li Yang de l’ASSC : « La Croissance réelle du PIB chinois est environ 5% »
2013-01-11 15:16:52
NSSC
Zhang Ke
La croissance réelle du PIB chinois, si les coûts de la dégradation écologique et la pollution de l’environnement y sont déduit, est d’environ 5%. Li Yang, le Vice-Président  de l’Académie des Sciences sociales de la Chine(ASSC), a déclaré dans la conférence « économie circulaire et développement vert en Chine » le 15 décembre.

Le mode traditionnel de croissance est difficile à continuer

Selon Li Yang, avec la réforme et l’ouverture, l’économie chinoise a maintenu la croissance accélérée pendant 30 ans, l’accroissement annuel moyen du PIB est près de 10%, c’est un grand miracle qu’aucun pays n’avait eu, c’est aussi la garantie fondamentale pour le renforcement durable des puissances nationales, l’amélioration du niveau de la vie des peuples et l’ascension du statut international de la Chine.

« Mais, dans le mode traditionnel du développement économique, une forte croissance est souvent accompagnée avec élévation d’investissement des ressources et les émissions de pollution » a déclaré  Li Yang. ce mode de développement cause le tarissement des ressources naturelles et la dégradation de l’environnement écologique. Les forces productives de la société ont été élèvées de jour en jour, mais les forces productives naturelles ont été affaiblies. Les capitaux sociaux ont  augementé, mais les pertes des capitaux naturels s’aggravent.

Les coûts de la dégradation de l’environnement et de la pollution de l’environnement représentaient 8% du PIB au cours des années 1980 et 1990, et elles sont tombées à environ 4% depuis 2005, a dit Li Yang, si les coûts de la dégradation écologique et la pollution de l’environnement sont déduit, la croissance réelle du PIB chinois est d’environ 5%.

« Face à la situation sévère causée par l’insuffisance des ressources, la grave pollution environnementale et la dégradation de l’écosystème, ce mode du développement est impossible à continuer. » estime Li Yang, la transformation vers l’économie circulaire, vert et à bas carbone doit être accomplie dans la nouvelle étape du développement économique qui sera plus efficace et aura une vitesse stable. 

«La Conférence nationale sur les affaires économiques » est en cours, à mon avis, le mot ‘vite’ va apparaître de moins en moins dans les diverses réunions et dossiers sur les affaires économiques à l’avenir, par contre améliorer la qualité, réduire le coût de production et accroître la productivité du travail prendront une place de plus en plus importante, » Li Yang a précisé, « Il s’agit là en fait d’un changement très important. »

Selon la présentation de Li Yang, plusieurs groupes d’études de l’ASSC sont en train de mesurer et calculer ce qu’est « vitesse stable ». Il  a indiqué que la « vitesse stable » signifie stabiliser la vitesse de la croissance économique dans le domaine de l’accroissement potentiel, et l’ajuster en fonction de l’évolution tendancielle du taux cible de croissance. 

« Les politiques macroéconomiques ne doivent pas chercher à dépasser le taux de croissance potentielle »a dit Li Yang, et « rendre plus efficace » veut dire faire plus d’efforts pour améliorer la qualité et réduire le coût de production accroître la productive du travail, afin d’abonnir la répartition des revenus et de prévenir les risques financiers. Le noyau de la vitesse stable et de plus d’efficacité, c’est d’améliorer la qualité et l’efficacité pour compenser la diminution de la vitesse, dans le but d’accélérer l’accumulation de la richesse et d’améliorer le bien-être du peuple.

Selon Li Yang, la réduction des coûts éco-environnementaux du développement est très importante pour obtenir plus d’efficacité, elle demande de mettre l’accent économique sur de nouvelles technologies, de nouvelles industries et de nouveaux produits, sur l’amélioration des techniques circulaires et vertes déjà appliquées dans la production, et sur les industries favorables à la restauration écologique et à la protection de l’environnement. Pour atteindre une croissance réelle, l’économie nationale doit se tourner vers l’innovation  axée sur le développement vert circulaire, efficace et sécuritaire, améliorer la qualité de la croissance et réduire la perte causés par la dégradation écologique et la pollution environnementale.

« La réforme fiscale » pour le système d’émission

Selon le journaliste, de nombreuses institutions de recherche s’effectuent des études sur PIB vert récemment. Mme Chen Wenling, économiste en chef et directrice d’Institut de recherche du Centre chinois des échanges économiques internationaux sous la Commission nationale du développement et de la réforme, a déclaré il y a quelques jours que la manière traditionnelle de mesure axé sur le PIB ne peut pas refléter les coûts environnementaux du développement économique, encore moins  refléter la valeur des services écosystémiques d’une région fourni grace à la protection naturelle. Afin de promouvoir la transformation vers l’économie verte, nous devons mettre en place un système d’index qui permet de mesurer le développement régional par l’économie sociale, l’environnement et des ressources.

Les estimations ont montré qu’en Chine, les émissions du dioxyde de soufre, de COD et des déchets solides par unité de surface dans les régions de fort PIB par habitant sont 3,7 fois, 4,1 fois et 2,8 fois plus importantes que les régions de faible PIB par habitant. Cela montre que la simple croissance du PIB ne suffit pas.

« Economie développée n’est pas égale au développement durable.» a souligné Zhang Huan, chercheur associé du Centre chinois des échanges économiques internationaux. Ce Centre a fait un système d’index sur l’économie verte pour dépeindre la situation du développement d’économie verte dans les régions par trois dimensions : le développement social et économique, l’environnement et les ressources durables, la transformation verte.

Les données publiées par l’Institut chinois pour la planification de l’environnement (subordonnée au Ministère de la protection environnementale) montrent que le prix de la pollution de l’environnement causée par le développement économique en Chine est près d’un trillion de yuans chaque année, et ce chiffre augmente d’année en année.

Selon les estimations de l’Institut chinoise pour la planification de l’environnement, le coût des pollutions de l’environnement a augmenté de 511,82 milliards de yuans à 970,11 milliards de yuans depuis 2004, une hausse de 9,2% par rapport à l’année précédente, ce qui représente 3,8% du PIB annuel.

« Nous devons respecter strictement les principes fondamentaux de l’économie dans les affaires économiques » a dit Li Yang, il ne faut pas se servir du développement comme prétexte  pour obtenir les réductions d’impôt, les exonérations fiscales et les faveurs. En fait, ce sont des pratiques qui augmentent les coûts et négligent l’efficacité et la qualité. 

Li Yang pense que , pour changer la manière traditionnelle du développement économique, nous devons faire des innovations de façon générale dans le mécanisme de fixation des prix, le système fiscal, les politiques financières et monétaires, etc., nous devons innover les moyens de gestion de l’environnement et des ressources, de la répartition industrielle, de l’affectation des ressources, nous devons également innover les normes pour l’accès des produits, le système de contrôle  technique, le rejet des déchets et la calcul économique.

Le Centre chinois des échanges économiques internationaux recommande de modifier le système actuel des redevances pour l’évacuation des eaux usées, et d’orienter progressivement ce système vers des taxes environnementales ( y compris les taxes de la protection environnementale, la taxe de l’émission de polluant, la taxe carbone), afin d’établir un système fiscal favorable au développement vert, de sort que les « taxes vertes » sont devenues un système de protection financière et fiscale pour le développement de l’économie verte. 

« Le gouvernement doit tenir compte du coût de la pollution de l’environnement dans le développement économique, et contrôler la totalité de l’extraction des ressources et des émissions polluants » a  indiqué  Zhang Huan, les institutions financières devraient promouvoir le développement vert par l’innovation financière, explorer de nouveaux modes des coopérations financières, et réduire les risques de l’investissement dans l’industrie verte. Elles pourraient par exemple appliquer la finance structurelle dans les projets de l’industrie verte,  raccourcir la période de récupération et réduire le risque pour compenser le déficit de financement.















Traduit par Yao Xiaodan
Edité par Yao Xiaodan
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