Brève description
Le
paysagisme classique chinois, qui cherche à recréer des paysages naturels en
miniature, est représenté de façon exceptionnelle dans les neuf jardins de la
ville historique de Suzhou, universellement reconnus comme étant des
chefs-d'œuvre du genre. Aménagés du XIe au XIXe siècle,
ils reflètent dans leur conception méticuleuse la grande importance
métaphysique de la beauté naturelle dans la culture chinoise.
Justification
d'inscription
Le Comité a
décidé d'inscrire ce bien sur la base des critères (i), (ii), (iii), (iv) et
(v) considérant que les quatre jardins classiques de Suzhou constituent des
chefs-d'oeuvre du paysagisme chinois dans lequel l'art, la nature et les idées
s'intègrent parfaitement pour créer des ensembles d'une immense beauté et d'une
paisible harmonie, et qu'ils font intégralement partie du plan urbain
historique.
Description
longue
Les jardins
classiques de Suzhou sont un chef-d'œuvre du dessin paysager chinois dans
lequel l'art, la nature et les idées se sont intégrés harmonieusement en créant
des ensembles d'une grande beauté et d'une harmonie pleine de paix ; ces
jardins font partie intégrante de l'urbanisme historique de la ville.
Le pavillon
des Vagues (Canglang) a été construit par le poète Su Sunqin, de l'époque de la
dynastie des Song, au début du XIe siècle, sur le site d'un
précédent jardin qui avait été détruit. Au cours des dynasties Yuan et Ming
(1279-1644), il devint le temple de la Cachette Mystique et fut restauré à plusieurs
reprises au fil des siècles ; cette tradition a été maintenue sous la
République populaire de Chine. On y accède en traversant un pont de pierre en
zigzag à un endroit où l'on découvre tout à coup les montagnes, couvertes
d'arbres et de bambous. Le pavillon carré se trouve au sommet de l'une des
montagnes et présente une inscription qui s'y rapporte.
Le jardin de
la Forêt du Lion a été créé par un groupe de disciples bouddhistes zen du
célèbre Abbot Tianni en 1342, au cours de la dynastie des Yua, comme monastère
bouddhiste orthodoxe. Le jardin, qui a fasciné lettrés et artistes, a été
séparé du temple au XVIIe siècle. Il se compose d'une série de
hauteurs artificielles, avec différentes constructions disposées autour d'un
lac et une chute d'eau tombant de falaises escarpées. Les montagnes
artificielles du XIVe siècle sont encore bien conservées. La
couverture végétale des montagnes rocailleuses est sillonnée de chemins
tortueux et présente de nombreuses grottes et rochers aux formes insolites. Le
jardin renferme 22 édifices dont le plus impressionnant est la salle de la Paix
et du Bonheur, chef-d'œuvre du style architectural mandarin.
Le jardin de
la Culture a été aménagé au cours de la dynastie des Ming, au XVIe
siècle. Un quart de sa superficie totale est occupé par l'étang central qui
présente au sud un paysage de montagne, au nord un groupe d'édifices. Ses deux
côtés, à l'est et à l'ouest, sont flanqués de galeries ouvertes. Il est tout à
fait typique, tant dans son plan que dans l'architecture de ses 13 édifices, du
dessin classique des jardins de la dynastie des Ming.
Les origines
du jardin de la Retraite du Couple, formé de quatre édifices alignés, remontent
à la dynastie des Qing, au début du XVIIIe siècle. Le jardin
oriental est dominé par une montagne de pierre jaune profondément réaliste, qui
s'élève au-dessus d'un étang flanqué par différentes belles constructions de
style ming. Le jardin occidental présente un style moins affirmé ; ses collines
de calcaire sont percées de grottes et de tunnels reliés entre eux.
Le jardin de
la Retraite et de la Réflexion est l'œuvre du célèbre peintre Yuan Long, qui
l'aménagea entre 1885 et 1887. Le groupe d'édifices est relié au jardin
proprement dit, situé à l'est, par un pavillon d'invités en forme de bateau.
Ici aussi, le trait central du jardin est son bassin, entouré par une série
d'élégantes constructions, dont la plus frappante est le pont Céleste, à double
tablier. Le pavillon de la Beauté qui Rassemble domine tout le jardin, depuis
son angle nord-ouest.
Les plus
anciens jardins sont probablement la villa de la Montagne étreinte de Beauté,
dont l'origine remonte à la fin du XVIe siècle. Bien qu'il couvre
moins de 500 m2 , il est soigné dans tous ses détails, avec des pics
atteignant 7 m, des vallons, des sentiers, des grottes, des maisons de pierre,
des ravins, des précipices, des crêtes et des falaises.
Le jardin de
l'Humble Administrateur a été le site de la résidence des notables Suzhou
depuis le IIe siècle apr. J.-C. Sa partie centrale est une recréation
du paysage de la basse vallée du Yangtze. Le lac est dominé par les collines
est et ouest qui sont couvertes d'arbres, et chacune couronnée par un pavillon.
On y trouve une grande variété de plantes.
Le jardin
Attardez-Vous, de la fin du XVIe siècle, est occupé par différents
édifices. Sa partie centrale représente un paysage de montagnes et de lacs
entouré par des constructions. On peut le visiter en parcourant d'étroits
sentiers tortueux qui offrent des vues inattendues, d'une grande beauté.
On accède au
jardin du Maître des Filets par le sud, en empruntant un portail de forme rare,
flanqué par d'énormes blocs de pierre sculptée qui indiquent que son
propriétaire appartenait à la Cour impériale. Ici aussi, le jardin est centré
sur un étang entouré par un passage couvert. Le plan des édifices et des
jardins est si subtil que ce petit espace donne une impression de grandes
dimensions et d'une diversité importante.
Edité par Zhao Xin
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