Pour la mise en œuvre d’une coopération trilatérale
Chine, États-Unis, Afrique
2013-06-28 16:27:00
NSSC
Sun Hao

  « Bien que le sujet de notre rendez-vous académique porte sur le dialogue trilatéral entre la Chine, les États-Unis et l’Afrique, nos débats se polarisent souvent sur les relations sino-africaines » a regretté Monsieur Yang Guang, directeur de l’Institut des études sur l’Asie de l’Ouest et l’Afrique de l’Académie des Sciences Sociales de Chine (ASSC), lors d’un séminaire organisé par Brookings Institution à Washington le 13 mai dernier. Le sujet de ce séminaire était « les États-Unis, la Chine et l’Afrique : à la recherche du dialogue et d’une démarche trilatérale ». De nombreux experts de l’ASSC, de Brookings Institution et de l’Université du Ghana ont pris part à ce séminaire qui a attiré un public nombreux, reflétant en cela l’acuité de la problématique de la Chine en Afrique, sujet brûlant de ces dernières années aux États-Unis.

  Monsieur Yang Guang a déclaré à l’agence Xinhua que le développement actuel de la Chine en Afrique est en effet une source de préoccupation au sein de la communauté internationale, mais que de nombreux malentendus et préjugés demandent à être corrigés par l’échange entre collègues, la communication auprès des médias et du grand public. « La Chine n’a pas d’intentions inavouables en Afrique, la coopération sino-africaine sur les ressources ne représente qu’un seul des multiples aspects des relations bilatérales » a souligné Monsieur Yang Guang. Le partenariat stratégique sino-africain a toujours occupé une place importante dans les relations internationales de la Chine, et est parvenu à un nouveau stade après le lancement des politiques de réforme et d’ouverture de la Chine.

  Monsieur Yang Guang a indiqué qu’il est primordial de considérer les intérêts communs à long terme comme base de développement des relations sino-africaines, et que la complémentarité explique en partie l’essor des relations économiques sino-africaines. En effet, d’une part, l’Afrique est devenue une importante région exportatrice de matières premières et de ressources énergétiques vers la Chine ; d’autre part, la Chine fournit une quantité importante de produits manufacturiers et construit de nombreuses infrastructures nécessaires au développement économique, social et sanitaire de l’Afrique telles que des écoles, des hôpitaux, des stades ou des routes. De manière concomitante, le gouvernement et le peuple chinois reconnaissent que la multiplication des échanges culturels et humains est importante pour renforcer la confiance  réciproque et que la compréhension mutuelle est nécessaire pour promouvoir le développement des relations économiques bilatérales à long terme. C’est la raison pour laquelle la Chine organise régulièrement des conférences, des colloques, ainsi que le Forum sur la Coopération sino-africaine.

  Les études économiques démontrent clairement le rôle moteur des échanges commerciaux sino-africains dans la croissance économique de l’Afrique. La Chine est devenue une source importante d’investissements directs étrangers en Afrique. 2 000 entreprises chinoises (dont 80% sont privées) y investissent directement. Ceci est non seulement bénéfique à la création d’emplois au niveau local, à la progression des recettes fiscales et des exportations africaines mais également nécessaire pour le processus d’industrialisation de ce continent. Parallèlement, l’aide chinoise à l’Afrique a accru de manière significative aussi bien en volume qu’en diversités. Selon les rapports de deux institutions de recherches américaines, l’aide totale de la Chine et des États-Unis allouée à l’Afrique a atteint respectivement 75 milliards et 90 milliards de dollars de 2000 à 2011.

  Monsieur Yang Guang a estimé qu’avec la hausse des coûts de main-d’œuvre, la demande accrue de rénovation structurelle des industries et l’élargissement continu de la classe moyenne, la Chine, en phase de transition, peut offrir aux pays africains une opportunité essentielle de développement. Cependant, l’Afrique doit sérieusement réfléchir à améliorer son environnement économique pour accueillir davantage d’investissements et de transferts industriels chinois si elle veut être en mesure de devenir une « usine du monde », à l’instar de la Chine. L’une des priorités est de valoriser les ressources humaines et de développer activement l’enseignement général et professionnel afin de favoriser l’implantation industrielle chinoise en Afrique.

  Monsieur Yang a enfin précisé que dans les forums et dialogues de ce genre, la mise en œuvre de la coopération trilatérale bénéfique à l’Afrique est un sujet qui intéresse de plus en plus de gens. Selon lui, pour répondre à cet enjeu qui fonde l’organisation du Forum sur la Coopération sino-africaine, l’Afrique pourrait devenir un nouveau champ de coopération sino-américaine, et que l’éducation et les infrastructures sont les domaines prioritaires de la coopération trilatérale. Bien que ces débats n’en soient qu’à leurs prémices, ils devraient par la suite permettre d’initier des suggestions concrètes et les démarches à suivre pour faire de la perspective de la coopération trilatérale une réalité.

 

Source de la version chinoise:

http://news.xinhuanet.com/2013-05/14/c_115761541.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

Traduit par Yao Xiaodan

   

   

Edité par  Yao Xiaodan
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