Vendredi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a déclaré que 2016 est la première année au cours de laquelle le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a retrouvé son niveau antérieur à la crise de 2008.

Alors que le rebond temporaire de 2010 et 2011 s'était essentiellement caractérisé par une baisse du chômage, la reprise actuelle a non seulement permis de ramener le taux de chômage dans la zone euro à 10 %, mais aussi de faire augmenter le taux de participation au marché du travail, a dit M. Draghi.

La demande intérieure a remplacé la demande étrangère en tant que moteur principal de la croissance au sein de la zone de la monnaie unique, qui regroupe dix-neuf pays européens.

"Au cours de ces deux dernières années, la demande intérieure a - en moyenne - ajouté plus d'un point de pourcentage à la croissance du PIB et a été soutenue par des conditions financières très accommodantes,'' a ajouté le président de la BCE.

Il a affirmé que la reprise économique a besoin du soutien d'un secteur bancaire solide, qui est devenu plus robuste en termes de capital, d'effet de levier, de financement et de prise de risques dans le cadre de l'agenda réglementaire mondial établi par le G20.

"L'heure est donc venue de finaliser l'agenda réglementaire et d'entrer dans une période de stabilité. Nous devons nous focaliser sur la mise en œuvre, pas sur un nouveau projet,'' a poursuivi M. Draghi.

En ce qui concerne les risques potentiels pesant sur la reprise dans la zone euro, le président de la BCE a évoqué la persistance des principaux risques géopolitiques, la rentabilité des banques de la zone euro, la faiblesse de la dynamique de l'inflation ainsi que le fait que la reprise économique dépende trop de la souplesse de la politique monétaire.