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L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ouvre sa session d'automne dans un contexte de crise
2017-10-10 10:22:00
Xinhuanet

"Le Comité des ministres et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) partagent la responsabilité de préserver l'unité et la viabilité de l'Organisation", a déclaré lundi le président par intérim de l'institution paneuropéenne, Sir Roger Gale, dans son discours d'ouverture de la session plénière d'automne à Strasbourg, après que le président Pedro Agramunt a été contraint à la démission. Un nouveau président doit être élu lundi.

"Nous traversons une période difficile mais je crois fermement que notre engagement envers les idéaux du Conseil de l'Europe est fort et que notre Assemblée ne décevra pas les espoirs et les attentes des Européens", a dit Sir Roger Gale. Stella Kyriakides (Chypre, PPE/droite) et Emanuelis Zingeris (Lituanie, PPE/droite) ont été présentés comme candidats à la succession de Pedro Agramunt.

La session plénière d'automne de l'APCE a débuté dans un climat tendu. Menacé de destitution, notamment à cause d'un voyage controversé en Syrie, le président de l'APCE Pedro Agramunt, a invoqué des "raisons personnelles" dans un tweet, vendredi, pour justifier son départ.

Le sénateur de 66 ans, membre du Parti populaire espagnol (droite), était contesté par tous les groupes politiques de l'APCE depuis plusieurs mois. Plus de 150 parlementaires, dans un texte qui ouvrait la voix à sa destitution, estimaient en effet que le comportement de l'Espagnol portait "gravement atteinte à la réputation (...) et à l'image" de l'organisation qui regroupe 47 Etats membres.

Au mois de mars, Pedro Agramunt s'était rendu de sa propre initiative à Damas, lors d'un voyage organisé par Moscou, à bord d'un avion du gouvernement russe, et s'était présenté au côté du président syrien, Bachar Al-Assad.

Sir Roger Gale, député conservateur britannique, a évoqué lundi matin la décision prise par la Fédération de Russie de suspendre le versement du solde de sa contribution financière au budget de l'institution paneuropéenne pour 2017 jusqu'au rétablissement complet et inconditionnel des pouvoirs de la délégation russe de l'APCE. Il a appelé à trouver une issue à la situation actuelle. Une réunion du Comité mixte est prévue le 12 octobre.

En juin, dans une lettre au secrétaire général du Conseil de l'Europe, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait justifié la décision de suspendre le financement par les sanctions prises à l'encontre des parlementaires russes en avril 2014, suite au dossier relatif à la Crimée, mais aussi par les "persécutions" dont feraient l'objet les parlementaires qui voudraient les lever.

"Une campagne frénétique est menée pour persécuter les parlementaires qui souhaitent normaliser les relations avec la Russie au sein du Conseil de l'Europe", écrivait alors Sergueï Lavrov.

La suspension du financement russe pourrait avoir de lourdes conséquences. La Russie, depuis son adhésion en 1996, fait partie, avec la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et désormais la Turquie, des "grands contributeurs" du Conseil de l'Europe. Chacun fournit près de 11% du budget de l'organisation qui s'élève à 454,6 millions d'euros pour 2017. En contrepartie, le "grand contributeur" bénéficie d'un plus grand quota de fonctionnaires au sein de l'organisation et, de fait, d'une capacité d'influence accrue.

Lors de cette session plénière d'automne, l'APCE accueillera le président de la République tchèque, Milos Zeman, et le président de l'Ukraine, Petro Porochenko.

Parmi les points forts à l'ordre du jour figurent également un débat sur deux rapports qui appellent à la tenue d'un sommet du Conseil de l'Europe et d'un débat d'actualité sur "la nécessité d'une solution politique à la crise en Catalogne".

 

 

 

 

 

 

 

Edité par  Zhao Xin
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