En 2013, la Chine a mis en avant les grands principes de sa politique envers l'Afrique : sincérité, résultats effectifs, amitié et bonne foi, ainsi que recherche du plus grand bien et des intérêts partagés, pour guider sa coopération avec l'Afrique dans une nouvelle ère.

Au cours de la décennie écoulée, la coopération sino-africaine s'est avérée être un modèle pour la coopération Sud-Sud. Des "cinq piliers" aux "dix plans" en passant par les "huit initiatives majeures" et les "neuf programmes", elle n'a cessé d'évoluer pour aboutir à des résultats tangibles, estiment des experts en questions Chine-Afrique.

"La coopération sino-africaine a permis le raffermissement des liens d'amitié et d'entente entre la Chine et les pays africains. La Chine partage des idéaux communs, une histoire, des réalités socio-culturelles avec les pays africains. Elle se tient toujours aux côtés des pays africains. L'aide chinoise aux pays africains, son appui à l'Afrique pour trouver plus de présence dans les instances régionales, internationales afin de peser pour mieux se faire entendre sont aussi le fruit d'une coopération sincère, pragmatique et solidaire", estime Amadou Diop, journaliste au quotidien sénégalais Le Soleil.

Pour Diamantino Lopes, un sociologue bissau-guinéen, la Chine a toujours été respectueuse de l'Afrique, considérant les Africains comme des partenaires. "La Chine a beaucoup investi sur le continent et contribue à plusieurs projets de développement économique dans différents domaines, notamment la santé, l'éducation, l'agriculture, etc.", observe-t-il. Selon lui, l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) réduit les coûts de transport et a un impact positif sur les flux commerciaux entre les pays concernés. "Elle va apporter une dynamique commerciale à l'échelle mondiale, surtout en Afrique."

Antoine Lokongo, professeur de politique et de stratégies internationales à l'Université Joseph Kasa-Vubu en République démocratique du Congo, pense que "la Chine comprend la situation des pays africains, leur histoire, leur culture, les défis de leur développement et de leurs économies et peut mieux écouter les préoccupations des pays africains et leur apporter des solutions tangibles".

"La Chine s'engage, de façon forte et inébranlable, sur la base du respect mutuel et d'une coopération mutuellement bénéfique, à travailler avec l'Afrique pour lui permettre de remonter dans l'échelle de valeurs et entrer dans la mondialisation comme un partenaire égal", conclut-il.

Li Hongfeng, doyenne de la Faculté d'études africaines de l'Université des langues étrangères de Beijing, estime que la coopération sino-africaine n'est pas un espace fermé, elle est très ouverte et très compatible. "En ce qui concerne la coopération internationale et régionale, celle entre la Chine et l'Afrique est devenue un modèle de coopération Sud-Sud", dit-elle, ajoutant que "la coopération entre la Chine et l'Afrique a injecté un nouveau sens, de nouveaux concepts, de nouveaux modèles et de nouvelles dimensions dans la coopération internationale au développement".

Selon Wang Heng, doyenne adjointe de la Faculté d'études africaines de l'Université normale de Zhejiang, la Chine est le plus grand pays en développement du monde et l'Afrique abrite le plus grand nombre de pays en développement. La Chine et l'Afrique forment depuis longtemps une communauté de destin partagé. "Nous devons combiner l'aide à l'Afrique et aux autres pays en développement à parvenir à un développement indépendant et durable avec la promotion du développement de la Chine, afin de parvenir à une coopération mutuellement bénéfique et à un développement commun et de favoriser un développement du monde plus équilibré, inclusif et durable", a-t-elle dit à Xinhua.

"A l'heure actuelle, la philosophie et la pratique diplomatiques de la Chine, qui consistent à respecter la diversité des civilisations du monde, à promouvoir la démocratie dans les relations internationales et l'équité dans la gouvernance mondiale, sont tout à fait conformes à l'Agenda 2063 de l'Union africaine et aux autres stratégies africaines de développement", observe Zhang Chuchu, professeure associée à la Faculté des relations internationales et des affaires publiques à l'Université de Fudan, ajoutant qu'"elles constituent le socle qui permet aux peuples chinois et africains de se soutenir et de se rencontrer à mi-chemin". Fin

Source : Xinhuanet