Le président chinois Xi Jinping a tenu lundi soir un sommet virtuel avec son homologue français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, une réunion importante pour le développement des relations sino-européennes, afin de favoriser davantage leur partenariat en cherchant les plus grands dénominateurs communs dans les grands dossiers globaux d'intérêt commun.

Il s'agit du deuxième sommet virtuel entre eux depuis avril. De fait, la Chine et l'Europe échangent fréquemment depuis plus d'un an. Sur fond de pandémie de nouveau coronavirus, les deux parties ne cessent d'exprimer leur volonté de renforcer la coopération sino-européenne. Rien qu'en 2020, M. Xi a eu cinq conversations téléphoniques avec M. Macron et quatre avec Mme Merkel.

La Chine et l'Europe ont des préoccupations communes dans de nombreux domaines tels que la santé publique, le soutien à l'Afrique, les infrastructures, l'économie numérique et le changement climatique. Malgré les difficultés et les défis auxquels les deux parties sont confrontées en matière de commerce et d'investissement, la coopération reste dans leur intérêt commun. Elles doivent intensifier celle-ci davantage et renforcer la confiance mutuelle, ouvrant ainsi un nouveau chapitre sur fond d'incertitudes économiques mondiales.

Par exemple, l'Europe a une longue expérience de pointe dans le domaine des nouvelles énergies, tandis que la Chine maîtrise des hautes technologies dans cette matière. Les deux parties peuvent exploiter pleinement leurs atouts complémentaires dans les technologies, la manufacture et les capitaux, favoriser un financement durable et mener une coopération verte afin de parvenir à un développement durable et faire face ensemble au changement climatique.

"L'Union européenne et la Chine se sont toutes deux engagées à atteindre une neutralité des émissions de dioxyde de carbone, établissant ainsi un terrain commun propice à une coopération beaucoup plus profonde", a estimé Laurence Tubiana, ancienne ambassadrice de France à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

En 2020, avec un commerce mondial durement touché par la pandémie, la Chine a toutefois dépassé les Etats-Unis en devenant le premier partenaire commercial de l'UE. Les importations de l'UE en provenance de Chine ont augmenté de 5,6% en glissement annuel pour atteindre 383,5 milliards d'euros (465 milliards de dollars), tandis que les exportations, en hausse de 2,2%, ont rapporté 202,5 milliards d'euros.

La Chine et l'Europe ont une bonne base de coopération depuis longtemps, avec un besoin de coopérer ne cessant d'accroître ces dernières années. Cependant, leurs conditions nationales et systèmes politiques sont différents. Cela nécessite qu'elles traitent leurs différences de manière raisonnable et stabilisent la voie sur laquelle se développent leurs relations bilatérales.

Notant la persistance de la gravité de la pandémie dans le monde et les perspectives de reprise économique incertaines, M. Xi a jugé que le monde avait plus que jamais besoin de respect mutuel et de collaboration étroite, plutôt que de suspicion, d'antagonisme ou de jeu à somme nulle.

Le système international avec les Nations unies comme noyau et les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur la Charte des Nations unies doivent être maintenus, et les problèmes mondiaux devraient être abordés par le biais de consultations de toutes les parties de manière raisonnablement calme, a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, la Chine et l'Europe doivent continuer à mettre de côté leurs différends, à intensifier leur coopération mutuellement bénéfique et à assumer leurs responsabilités dans la gestion du monde. Fin

Source : Xinhuanet