L'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), lancée en 2013 par le président chinois Xi Jinping, est un héritage millénaire des liens séculaires entre l'Afrique et l'Asie, a soutenu l'universitaire et historien sénégalais, Pr Mamadou Fall, dans un entretien avec Xinhua.
"Cette initiative n'est pas sortie comme ça de la cuisse de Jupiter. Ce n'est pas une invention nouvelle, c'est un héritage de longue durée qui depuis des millénaires relie la Chine à l'Afrique", a-t-il notamment expliqué en tant qu'enseignant au département histoire de l'Université de Dakar.
Il a soutenu que l'ICR n'est pas "une nouveauté en soi", mais "un retour vers un passé de coopération, de soutien et de convivialité qui a fait ses preuves".
Pour lui, "c'est un héritage millénaire des liens séculaires entre l'Afrique et l'Asie" que la Chine cherche à consolider à travers un programme qui est à la fois économique, financier, culturel et même institutionnel.
L'historien sénégalais a estimé que "l'ICR, en amenant les peuples du monde entier à se donner la main pour une bonne distribution des ressources financières, économiques et technologiques dans le cadre d'une coopération gagnant-gagnant, est un programme multidimensionnel en dehors de l'unilatéralisme des programmes classiques de coopération".
L'initiative la Ceinture et la Route n'est pas "un vœu pieux. C'est un héritage de l'histoire, quelque chose qui s'impose d'elle-même, un principe de coopération profondément égalitaire", a indiqué Pr Mamadou Fall.
Cette coopération n'est plus dans "l'asymétrie où il y a un centre qui essaie de profiter d'une périphérie", a fait savoir l'universitaire sénégalais, ajoutant que ce sont "plusieurs périphéries qui fonctionnent dans le sens d'un monde globalisé où chacun avec son potentiel de bénéficier de l'expérience de l'autre".
"C'est un modèle de coopération qui ne laisse aucune place au développement du sous-développement. Un pays qui adhère à ce programme, bénéficie d'une immense manne financière et d'une expérience technologique, économique, commerciale et culturelle", a-t-il noté.
Il a également estimé que la coopération culturelle dans le secteur de l'éducation peut amener à booster le potentiel éducatif d'un pays comme le Sénégal par exemple.
Encore une fois, a prévenu Pr Mamadou Fall, il faut se garder de considérer l'ICR comme étant "une initiative circonstancielle". "C'est une initiative qui est l'héritière d'une longue tradition de coopération entre l'Afrique et l'Asie que les Chinois cherchent à consolider dans le cadre d'un programme plus ouvert et plus massif", a-t-il insisté.
Ce programme, selon lui, "mobilise l'énergie, les richesses, la science, les capitaux pour pouvoir se mettre au service d'une coopération gagnant-gagnant dans laquelle l'Afrique pourra se retrouver sur des bases égalitaires".
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