Des experts et des responsables chinois ont partagé au cours des trois derniers jours leur expérience dans la lutte contre le nouveau coronavirus avec la communauté internationale à travers trois vidéoconférences.

Mercredi après-midi, des experts et des responsables des services sanitaires et douaniers chinois ont partagé leurs informations et leurs expériences sur le COVID-19 lors d'une vidéoconférence avec leurs homologues de 24 pays africains et du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).

La ministre éthiopienne de la Santé, Lia Tadesse, a salué l'organisation de la vidéoconférence par le gouvernement chinois, affirmant que la Chine a partagé "une expérience incroyable dans la lutte contre cette épidémie" avec les pays africains.

La Chine a mis son expérience sur la table afin que les pays africains puissent l'utiliser dans la lutte contre la pandémie, a indiqué le directeur adjoint du CDC Afrique, Ahmed E. Ogwell Ouma.

"La Chine a déjà fait un très gros effort pour contrôler cette épidémie", a-t-il souligné.

"Nous sommes très impressionnés par la chute du nombre de cas et nous pensons que d'ici peu, l'épidémie devrait se terminer en Chine", a-t-il estimé. "L'expérience de la Chine est très importante pour nous."

Jeudi, des responsables et des experts d'une dizaine de pays européens, dont la France, le Danemark, la Suisse, l'Irlande, le Portugal et l'Albanie, ont tenu une vidéoconférence avec leurs homologues chinois.

"La Chine a accumulé une expérience riche et précieuse dans la prévention et le contrôle de cette épidémie, ce qui peut aider l'Europe à éviter les détours", a affirmé à Xinhua Jean-Pierre Armand, oncologue à l'Institut d'oncologie Gustave Roussi en France.

Environ 50% des cas de COVID-19 récemment détectés en Europe sont des patients âgés de moins de 60 ans, a signalé M. Armand. Pour lui, il est particulièrement urgent d'apprendre de l'expérience de la Chine dans le traitement des patients les plus jeunes.

L'expérience de la Chine a prouvé que les tests et les dépistages à grande échelle, ainsi qu'un l'isolement et un traitement efficaces, étaient utiles pour freiner la pandémie, a affirmé Liya Ju, PDG de la plate-forme Europe PreciMed basée à Paris.

"Lorsque l'Europe a été frappée par la grippe il y a plus de 100 ans, les médecins ont dû se battre seuls dans leur propre pays", a-t-elle rappelé. "De nos jours, les experts européens et chinois peuvent partager leur expérience à des milliers de kilomètres les uns des autres, ce qui devrait favoriser une victoire rapide sur l'épidémie."

A l'initiative de la Chine, le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a tenu vendredi une vidéoconférence spéciale sur le COVID-19 avec la ministre sud-coréenne des Affaires étrangères Kang Kyung-wha et le chef de la diplomatie japonaise Toshimitsu Motegi.

Face à la soudaine flambée du COVID-19, il est naturel que les trois pays renforcent leur coopération pour surmonter ensemble les difficultés, a indiqué M. Wang.

Tout en remerciant la Chine pour son soutien et son assistance, Mme Kang et M. Motegi ont informé M. Wang des derniers développements dans la lutte contre le COVID-19 dans leurs pays respectifs.

Plus de 230.000 cas ont été signalés à travers le monde, dont plus de 9.000 décès, selon un rapport quotidien de l'Organisation mondiale de santé (OMS) publié vendredi.