La Chine et l’Europe unissent leurs forces contre l’épidémie pour faire advenir une communauté de destin pour l’humanité
2020-03-20 16:35:00
china.org.cn
Par Sofia

Le travail de prévention et de contrôle de l’épidémie de COVID-19 dans le monde est actuellement entré dans une nouvelle phase visant à surmonter les difficultés, et il existe également un certain décalage dans le développement de l’épidémie entre la Chine et le reste du monde. La Chine est en effet dans une phase de contre-offensive stratégique. Les travaux se concentrent sur l’objectif « zéro cas », la consolidation des résultats et le renforcement des mesures face au risque d’importation depuis l’étranger. La situation en Europe s’aggrave néanmoins. Le nombre de cas recensés dépasse celui du total du reste du monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que l’Europe est maintenant « l’épicentre » de l’épidémie de COVID-19. En fait, la situation épidémique en Europe à l’heure actuelle est similaire à la situation difficile des premiers jours de la lutte de la Chine contre l’épidémie. Certaines conditions nationales particulières dans les pays européens suscitent de nouvelles difficultés dans le travail de prévention et de lutte contre l’épidémie. Le virus constitue néanmoins un défi commun à la santé et à la sécurité de tous les êtres humains. La Chine et l’Europe devraient travailler ensemble pour mettre en œuvre le concept de communauté de destin pour l’humanité et mener une coopération tous azimuts pour lutter contre l’épidémie.

Depuis la découverte du premier cas en France fin janvier, les pays européens ont mis en place des mesures de prévention et de contrôle stricts du flux des patients, notamment en termes d’évacuation. Cependant, à l’ère de la mondialisation, les échanges internationaux entre les personnes sont fréquents et complexes, ce qui rend difficile la prévention des cas latents pour les « contacts dispersés » qui n’entrent pas directement en Europe depuis la zone épidémique, compliquant considérablement le dépistage global en Europe. Au début, les pays européens ont généralement estimé que le coût du dépistage pour les personnes entrant sur le territoire européen était trop élevé, et ils ont donc adopté pendant une longue période une attitude attentiste. Ce n’est que fin février que l’épidémie en Italie a connu une « croissance explosive » et s’est propagée rapidement aux autres pays européens, les contraignant à sonner l’alarme les uns après les autres.

Au fil des années, bénéficiant de la protection d’un excellent système de sécurité sociale après la guerre, l’Europe a vécu des « années paisibles » dans le domaine de la santé publique et n’a pas été mis à l’épreuve lors des épidémies de SRAS en 2003 et de la grippe H1N1 en 2009. Bien que les institutions et les gouvernements de l’Union européenne (UE) aient déjà réalisé la nature particulière de cette épidémie de COVID-19, le grand public et la société en général l’ont considérée comme une grippe saisonnière normale. Un sondage réalisé par une chaîne de télévision allemande le 5 mars a montré que 66 % de la population allemande estime que la situation est toujours sous contrôle, tandis que 76 % de la population « ne se préoccupe pas outre mesure » des risques d’infection. De plus, les Européens prônent depuis longtemps la liberté individuelle, de sorte que beaucoup d’entre eux n’ont pas prêté suffisamment attention aux différentes mesures de contrôle du gouvernement, mais continué à vivre comme si de rien n’était. Cela nous permet de comprendre pourquoi après le confinement des villes du nord de l’Italie, les gens sont allés dans les rues pour fêter les vacances et la fermeture des écoles, qu’en Allemagne, après avoir annoncé l’annulation des concerts de plus de 1 000 personnes, on a organisé des concerts de 999 personnes, et qu’en Belgique, avant l’annonce de la suspension des services de restauration, les gens ont voulu y aller une fois de plus pour « faire bombance ».

Depuis de nombreuses années, les questions de sécurité intérieure – comme la gestion des crises de santé publique – appartiennent au domaine régalien au sein de l’UE, et cette fois-ci, les décisions sont davantage prises par les services compétents des Etats membres. Au niveau de l’UE, la coordination n’est assurée que par la réunion spéciale des ministres de l’Intérieur et des ministres de la Santé. Les institutions de l’UE n’ont pas le pouvoir de mettre en œuvre des mesures complètes de prévention et de contrôle, et il est encore plus difficile de mobiliser des ressources médicales dans toute l’UE pour les tests de dépistage, les soins et des secours centralisés. Dans le même temps, les pays européens dans l’espace Schengen ont déjà atteint un degré élevé de circulation des personnes sans entrave. Sans un mécanisme affiné, en réseau et numérique de collecte et de partage des informations, il est extrêmement difficile pour les pays de connaître précisément les informations relatives à la circulation des personnes.

D’un point de vue matériel, la proportion de matériel antiépidémique importé est élevée, notamment les masques, les respirateurs, les tenues de protection et les kits de dépistage, et la flexibilité dans la conversion de la production ainsi que l’expansion rapide des capacités dans les usines sont insuffisantes. Il est donc difficile pour l’Europe, avec une population de 500 millions d’habitants, à la fois de faire un travail de prévention, d’admettre à l’hôpital les personnes infectées et de traiter les malades de manière optimale alors que seules des ressources médicales limitées peuvent être consacrées aux patients gravement malades. Les personnes atteintes d’une infection bénigne et présentant des symptômes de rhume et de fièvre constituent une énorme incertitude dans l’ensemble du système de prévention épidémique. Le Royaume-Uni a même avancé une suggestion spéciale, selon laquelle les patients présentant des symptômes de toux et de fièvre devaient se placer en quarantaine pendant sept jours pour « se bâtir leur propre immunité » et « laisser le temps faire les choses ».

La propagation du COVID-19 n’a non seulement pas de frontières, mais elle constitue également une menace au plus haut sommet des Etats. De nombreux responsables ministériels européens et même des personnalités de haut rang – comme l’épouse du Premier ministre espagnol – ne sont pas à l’abri. Le nombre croissant de diagnostics confirmés signifie également que l’Europe se trouve à un moment où « des situations spéciales requièrent des moyens spéciaux ». De même que le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé tous les pays à adopter des méthodes spéciales comprenant « tous les gouvernements », « toute la société » et « toute l’humanité » pour lutter contre l’épidémie, le COVID-19 est une épreuve commune à laquelle sont confrontés tous les êtres humains, nécessitant de se fonder sur le concept de communauté de destin pour l’humanité afin de faire face ensemble à cette période difficile.

Cette année marque le 45ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’UE. C’est durant cette année que les nouveaux dirigeants de l’UE ont pris leurs fonctions et que la Chine va remporter la bataille décisive pour l’édification intégrale de la société de moyenne aisance. La Chine et l’UE devraient renforcer davantage la coopération en matière de prévention des épidémies pour la santé et le bien-être des deux populations et la sécurité publique de l’humanité tout entière. A l’heure actuelle, le président chinois Xi Jinping maintient des contacts étroits avec les dirigeants les institutions européennes et les dirigeants d’Allemagne, de France, d’Italie, du Royaume-Uni et d’autres pays. La Chine et l’UE ont fait preuve d’un large consensus politique et d’une ferme détermination afin de vaincre le COVID-19. Les autorités sanitaires chinoises et les experts concernés ont également organisé des vidéoconférences avec l’UE et 17 pays d’Europe centrale et orientale pour échanger les résultats de recherche pertinents et les pratiques de prévention des épidémies. L’équipe d’experts médicaux chinois a apporté une aide matérielle importante à l’Italie, et des entreprises comme Alibaba ont également fourni un soutien matériel continu dans la lutte contre l’épidémie en Europe via des canaux tels que les vols directs Chine-Europe et la ligne de Train Express Chine-Europe. Bien que la Chine et l’UE aient des conditions nationales différentes et que le développement de l’épidémie se trouve à des stades différents, la Chine, en tant que pionnière dans la guerre contre l’épidémie, peut fournir plus d’assistance à l’Europe en termes de matériel, d’expérience et de connaissances. Le soutien politique et les échanges scientifiques médicaux entre la Chine et l’UE seront également une force motrice précieuse pour remporter la victoire sur le COVID-19. On peut penser que la coopération entre la Chine et l’UE et que l’entraide dans la vigilance mutuelle contribueront à jeter les bases de la victoire contre cette pandémie.

(Dong Yifan est chercheur à l’Institut d’études européennes des Instituts chinois des relations internationales contemporaines)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Edité par  Zhao Xin