La 8e réunion annuelle des dirigeants de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud, qui se tient ce mardi à Chengdu (sud-ouest de la Chine), va être l'occasion de faire avancer les relations trilatérales et de renforcer la coopération dans divers domaines, ont estimé des responsables et des experts.
Les visites et les échanges de haut niveau entre Tokyo et Beijing sont d'une grande importance, a confié à la presse le Premier ministre japonais Shinzo Abe, s'attendant à ce que son déplacement en Chine constitue une opportunité de consolider davantage les relations bilatérales.
Dans une interview par écrit accordée à des médias chinois en amont de cette réunion, il a dit vouloir en profiter pour faire le point sur la coopération trilatérale, laquelle a enregistré à ce jour des progrès dans un large éventail de domaines.
M. Abe a aussi dit vouloir explorer les moyens permettant de renforcer davantage cette coopération dans des domaines d'intérêt commun tels que la protection de l'environnement, le vieillissement de la population et les échanges entre peuples.
Les trois pays voisins partagent diverses préoccupations qui leur sont propres et ils devraient tous profiter de cette occasion pour avoir des discussions franches sur des questions d'intérêt commun, a-t-il indiqué.
Une coopération trilatérale plus étroite est propice à la stimulation de la demande intérieure en Asie et à la stabilisation des économies asiatiques, analyse Jin Jianmin, chercheur principal à l'Institut de recherche Fujitsu à Tokyo.
En particulier, les trois pays vont tout faire pour conclure l'an prochain comme il est prévu le Partenariat économique régional global (RCEP), un énorme accord de libre-échange, et oeuvreront à l'accélération des négociations sur l'accord de libre-échange (ALE) Japon-Chine-Corée du Sud, adressant un signal positif pour la défense du libre-échange par des actions concrètes et le renforcement de la confiance en Asie et dans le monde, ajoute-t-il.
Cette coopération trilatérale doit être en phase avec son époque, gagnant en "profondeur" et en "ampleur", et davantage de coopération en ce sens peut également fournir une plate-forme pouvant aider à préserver la stabilité dans la péninsule coréenne, selon cet expert.
La réunion de Chengdu aura non seulement un impact dans la région, mais aussi sur l'économie mondiale et la stabilité de l'ordre international, pense Liu Di, professeur à la faculté des sciences sociales de l'Université Kyorin à Tokyo.
Comment renforcer et développer les relations trilatérales, ainsi que promouvoir les relations en Asie de l'Est représente une tâche importante qui exige des efforts constants de toutes les parties, insiste-t-il.
La Chine, le Japon et la Corée du Sud sont aujourd'hui confrontés à la question de savoir comment transcender le concept traditionnel de sécurité et tous trois devraient renforcer la confiance mutuelle par le biais d'échanges approfondis dans divers domaines et, à terme, former un partenariat stratégique dans la région, pense M. Liu.
Makoto Taniguchi, ancien ambassadeur du Japon auprès des Nations Unies, estime qu'avec l'amélioration continue de leurs relations, Tokyo et Beijing pourront renforcer leur coopération, accélérer les négociations sur l'ALE Chine-Japon-Corée du Sud et faire avancer le processus d'intégration économique de l'Asie de l'Est.
M. Taniguchi propose que le Japon consolide ses échanges et sa coopération avec la Chine dans toute une série de domaines tels que les jeunes talents, la culture et la protection de l'environnement.
- Institut des Études sur les Frontières chinoises
- Institut d’Études sur le Japon
- Institut des Études de l'Europe
- Institut des Études sur l'Amérique latine
- Institut des Études sur les États-Unis
- Institut de Linguistique
- Institut d’Économie industrielle
- Institut d’Économie
- Institut du Développement rural
- Académie du Marxisme
- Institut de la Littérature
- Institut de la Philosophie
- Institut de l'Economie et de la Politique mondiales