Des experts et des universitaires estiment que le 11e sommet des BRICS qui s'est tenu à Brasilia, la capitale du Brésil, a adressé des signaux positifs en faveur du multilatéralisme, donnant une impulsion à une économie mondiale ouverte et une énergie positive pour la paix dans le monde.
Ivona Ladevac, responsable du centre régional "Une Ceinture, Une Route" à l'Institut international de politique et d'économie en Serbie, estime que le discours prononcé par le président chinois Xi Jinping lors de ce sommet a réaffirmé que la Chine attachait de l'importance au multilatéralisme.
Pour elle, ce discours met en évidence trois aspects de ce que doivent entreprendre les pays membres des BRICS : créer un environnement de sécurité pacifique et stable, travailler sur des perspectives de développement ouvertes et innovantes, ainsi que favoriser les échanges culturels et l'apprentissage mutuel.
Oleg Timofeïev, professeur à l'Université russe de l'Amitié des peuples, note de son côté que les pays du groupe BRICS, dans leur déclaration finale publiée à l'issue dudit sommet, ont affirmé leur soutien au multilatéralisme et plaidé en faveur d'un ordre international multipolaire sur certains dossiers régionaux sensibles.
Andrés Borquez, coordinateur du programme des études chinoises à l'Institut des études internationales de l'Université du Chili, remarque que cette déclaration insiste sur l'adhésion au multilatéralisme, ainsi que sur le renforcement du système multilatéral et sa réforme, confirmant la position constante des BRICS et montrant qu'ils vont devenir des réformateurs responsables et des acteurs importants de la gouvernance mondiale.
DYNAMISER UNE ECONOMIE MONDIALE OUVERTE
La déclaration finale du 11e sommet des BRICS montre que les pays de ce bloc sont attachés aux concepts d'ouverture, d'inclusion et de partage, analyse l'écrivain française Sonia Bresley, une experte de la Chine, estimant qu'ils forgeront un avenir prospère grâce à la croissance économique.
Les BRICS suivent un modèle de développement économique pacifique, adhèrent au multilatéralisme, mettent l'accent sur la coopération et le développement durable entre Etats souverains et travaillent ensemble à la construction d'un monde pacifique, stable et prospère, note-t-elle.
La déclaration finale réaffirme aussi l'opposition à l'unilatéralisme et au protectionnisme, une position propice à la mondialisation et à l'ouverture des marchés et qui profite à tous les pays, en particulier ceux en développement, relève José Ricardo Dos Santos Luz Junior, chef de l'antenne chinoise du patronat brésilien (LIDE).
Mouhannad Chehadeh, ancien ministre jordanien des Investissements, se félicite pour sa part de ce que le texte entende protéger les intérêts des marchés émergents et des pays en développement, ainsi qu'à renforcer leur participation à la chaîne de valeur mondiale.
Les sciences et les technologies avancées pourraient promouvoir la modernisation de la structure économique et créer davantage d'emplois, ce qui favoriserait la stabilité sociale dans les pays arabes, ajoute-t-il.
De nombreux éléments de la déclaration finale coïncident avec les politiques sud-africaines, souligne Ebrahim Patel, le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie, ajoutant que son pays concrétiserait le consensus atteint lors de ce sommet et saisirait les opportunités offertes par la coopération des BRICS afin de stimuler sa croissance économique.
DONNER UNE ENERGIE POSITIVE A LA PAIX DANS LE MONDE
Pour Bambang Suryono, un chercheur indonésien qui préside le think tank Nanyang ASEAN Foundation à Jakarta, les pays des BRICS, caractérisés par une population dense et des volumes économiques importants, ont un potentiel de développement considérable et jouent continuellement un rôle de coordinateur ou même de premier plan dans les affaires internationales, tels que la coopération Sud-Sud et la coopération entre pays en développement.
Asif Noor, directeur de l'institut pakistanais pour la paix et les études diplomatiques, estime que le discours de M. Xi a montré que si un pays souhaitait un plus grand développement, il devait promouvoir l'ouverture et l'innovation et favoriser les échanges entre peuples.
Gan Tian Loo, ancien responsable du commerce à Malacca (Malaisie) en charge de la coopération commerciale avec la Chine, pense que ce discours, jugé conforme aux besoins de la communauté internationale à l'ère de la mondialisation, préconise un concept de gouvernance mondiale reposant sur de vastes consultations, des contributions communes et des bénéfices partagés.
A ses yeux, Xi Jinping a montré la détermination de son pays à faire évoluer le paysage international vers un développement ouvert, inclusif et interconnecté. Son discours a insufflé un puissant élan aux progrès de l'humanité tout entière, indiquant que la Chine se montrait responsable dans les affaires internationales.
Enfin, Galina Petkevitch, vice-présidente de la Société bélarusse pour l'amitié et les liens culturels avec les pays étrangers, s'est dite impressionnée par le discours de M. Xi sur le renforcement des échanges entre peuples. Pour elle, la diplomatie non gouvernementale contribue à renforcer la compréhension mutuelle entre les peuples de tous les pays, contribuant à la paix et à la stabilité dans le monde.
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