Le 11e sommet des BRICS qui aura lieu mercredi et jeudi devrait inaugurer une deuxième "décennie dorée" pour davantage de coopération fructueuse du groupe de marchés émergents.

Après un premier sommet tenu en Russie, les dix dernières années ont été surnommées la "décennie dorée" des BRICS, bloc initialement composé du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine, avant de s'ouvrir en 2011 à un cinquième membre : l'Afrique du Sud.

Grâce à la coopération florissante entre les pays membres dans différents secteurs, les BRICS ont représenté en 2018 environ 23,5% du PIB mondial et 16,3% du commerce mondial.

Le sommet 2019, ayant pour thème "Les BRICS : la croissance économique pour un avenir novateur", représente une occasion de faire avancer la coopération en matière d'innovation scientifique et technologique, de finances et d'économie numérique, en vue de consolider leurs efforts pour lutter contre le crime organisé, le narcotrafic et le blanchiment d'argent.

Lors du sommet tenu en Afrique du Sud en 2018, les BRICS étaient convenus de bâtir un partenariat pour une nouvelle révolution industrielle, prouvant leur prise en compte du besoin d'explorer le potentiel de coopération dans les domaines innovants, tels que l'économie digitale ou la fabrication intelligente, en vue de forger un moteur plus durable et robuste pour leur développement à long terme. Les pays des BRICS devront continuer de progresser en ce sens.

Actuellement, l'unilatéralisme et le protectionnisme menacent le monde, qui connaît des changements profonds jamais vus depuis un siècle. Le président chinois Xi Jinping a dit que la communauté internationale est confrontée à "quatre déficits" dans les affaires mondiales : déficits de gouvernance, de confiance, de paix et de développement.

Par conséquent, le libre-échange mondial est en train de s'affaiblir, les perspectives de la croissance mondiale se font moins optimistes et la communauté internationale fait face à de nombreuses incertitudes.

Ces dernières années, les membres des BRICS ont porté haut le drapeau de multilatéralisme, jouant un rôle primordial dans la promotion de l'ouverture, de l'égalité, de la transparence et de l'inclusion dans la gouvernance mondiale, et sont devenus une force majeure en faveur de la stabilité et du progrès dans les affaires internationales.

A l'issue du dernier sommet, les BRICS avaient publié la Déclaration de Johannesburg, dans laquelle les dirigeants s'étaient engagés à intensifier conjointement leurs efforts pour promouvoir le multilatéralisme et pour mettre en œuvre un ordre mondial plus juste, équitable, démocratique et représentatif.

Les membres des BRICS devraient travailler de concert pour sauvegarder le système de commerce multilatéral basé sur les règlements, le système international avec les Nations Unies en son cœur et l'ordre international appuyé sur le droit international.

Une plus forte coopération au sein des BRICS a également aidé les économies émergentes et les pays en développement à se doter d'une plus forte voix dans la gouvernance mondiale.

Jusqu'à présent, les pays des BRICS ont enregistré des progrès substantiels dans les réformes de quota et de gouvernance au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale (BM). En 2017, la proportion du droit de vote du bloc à la BM a grimpé à 13,24% et celle au FMI est passée à 14,91%.

Face aux affres et conséquences de la crise financière mondiale qui a éclaté il y a dix ans, les membres des BRICS ont pris une décision stratégique pour relever les défis contemporains.

Confrontés à des défis sans précédents, ils devraient répondre une nouvelle fois à l'appel de l'histoire et renforcer leur coopération dans tous les domaines, afin de contribuer de façon plus productive au monde durant la deuxième "décennie dorée".