La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern est attendue ce dimanche à Beijing pour sa première visite dans ce pays depuis sa prise de fonction. Celle-ci devrait donner un nouvel élan au partenariat stratégique global bilatéral et apporter des bénéfices concrets aux peuples des deux pays.
La Nouvelle-Zélande est un partenaire important de la Chine en Asie-Pacifique. Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays il y a 47 ans, les relations bilatérales ont fait des progrès remarquables, créant de nombreuses "premières": la Nouvelle-Zélande est le premier pays développé à avoir reconnu la Chine en tant qu'économie de marché en 2004, à avoir signé un accord de libre-échange (ALE) et lancé des négociations mise à niveau.
En 2018, le volume des échanges bilatéraux a atteint 16,86 milliards de dollars, soit +14% en glissement annuel. En raison de la vigueur du commerce bilatéral, de plus en plus de produits électroniques et textiles fabriqués en Chine sont disponibles en Nouvelle-Zélande, tandis que l'agneau et une large gamme de produits laitiers néo-zélandais tels que le lait en poudre gagnent en popularité auprès des consommateurs chinois.
Pour la Nouvelle-Zélande, un partenariat plus étroit avec la Chine est bénéfique. La Chine est désormais le plus grand partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, le plus grand pays d'origine des étudiants étrangers et la deuxième provenance des touristes étrangers. Tous ces éléments constituent un potentiel énorme pour les entreprises néo-zélandaises.
Pour exploiter pleinement ce potentiel, Mme Ardern devrait se concentrer au cours de sa visite à la mise à niveau de l'accord de la zone de libre-échange vieux d'une décennie et au renforcement de la coopération dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), qui est un nouveau domaine dans lequel les deux pays peuvent renforcer leur coopération mutuellement bénéfique.
La Nouvelle-Zélande est la première économie développée occidentale à avoir signé un protocole d'accord sur l'ICR avec Beijing. Par ailleurs, à la suite de la visite de Mme Ardern, le ministre néo-zélandais du Commerce, David Parker, conduira le mois prochain à Beijing une délégation du monde des affaires au 2e Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale.
L'intérêt réel de Wellington à travailler avec Beijing à la promotion de la coopération au titre de l'ICR découle de sa riche expérience en matière de facilitation du commerce et de services. Dans le cadre de l'ICR, les deux pays peuvent unir leurs efforts pour faire progresser les infrastructures commerciales mondiales et l'intégration régionale afin de permettre un flux plus efficace de marchandises, de services, de personnes et de capitaux dans la région et au-delà.
En outre, la Chine et la Nouvelle-Zélande, deux acteurs économiques clés de l'Asie-Pacifique, ont un intérêt commun à préserver un système commercial multilatéral fondé sur des règles face à une vague croissante de protectionnisme et d'isolationnisme. Les deux parties doivent renforcer leur coordination à cet égard et préserver conjointement l'ordre international existant.
En tant que pays dotés de contextes historiques et culturels et de systèmes sociaux différents, il est normal qu'ils aient des opinions divergentes sur certains sujets.
Cependant, l'histoire de leurs relations a montré que, tant qu'elles unissent leurs forces pour obtenir des bénéfices mutuels sur la base du respect mutuel et de l'égalité, leur partenariat continue de se développer.
Il est à espérer que la visite de Mme Ardern sera une opportunité pour les deux parties d'exploiter pleinement le potentiel de la coopération bilatérale afin d'écrire un nouveau chapitre du partenariat Chine-Nouvelle-Zélande.
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