Les efforts continus de la Chine pour approfondir ses réformes sont la meilleure stratégie pour une croissance soutenue face aux sombres perspectives de la croissance mondiale, a estimé Stephen Roach, membre de l'Institut Jackson des affaires internationales, à l'université de Yale.
Le célèbre économiste américain a déclaré lundi à Xinhua dans une interview par email que la croissance des revenus individuels soutenue par l'emploi et les salaires, les bénéfices des entreprises en tant que déterminant de l'investissement, et l'état de l'activité économique globale en tant que déterminant de la demande extérieure et des exports faisaient partie des critères fondamentaux pour évaluer le potentiel de croissance d'une économie.
"Du point de vue de ces critères, la résistance du marché du travail et des salaires est encourageante, tout comme la stabilité continue des revenus des entreprises. Cependant, le principal point faible de la Chine se trouve dans la détérioration en cours de la demande globale", a indiqué M. Roach, également ancien président de Morgan Stanley Asia.
"Pour la Chine, la meilleure stratégie est depuis longtemps centrée sur les réformes. Il sera important d'éviter de revenir sur les réformes existantes et de répéter les erreurs d'autres pays", a-t-il ajouté.
Cet observateur de longue date de la Chine a fait remarquer que les efforts en cours de Beijing concernant le désendettement, la réduite des capacités excédentaires, les réformes des entreprises publiques orientées vers le marché et la récente décision de la Chine d'élargir l'accès à son marché pour les investisseurs étrangers vont dans la bonne direction pour entretenir une économie plus compétitive.
Commentant les performances économiques de la Chine en 2018, l'ancien haut dirigeant de Morgan Stanley a souligné qu'il était important de regarder derrière le chiffre du produit intérieur brut (PIB) et d'examiner attentivement les composantes de sa croissance, en particulier l'écart entre l'activité tertiaire et secondaire afin d'évaluer les progrès en termes de rééquilibrage structurel.
"Je reste fondamentalement optimiste quant aux perspectives économiques de la Chine", a déclaré M. Roach, ajoutant que son optimisme serait renforcé par la mise en oeuvre de réformes au bon moment par le pays.
Comme nombre d'autres économistes, M. Roach a également souligné le rôle de la Chine dans le maintien de la stabilité économique mondiale.
"La Chine a compté pour près de 30% de la croissance cumulée du PIB mondial depuis 2010, sans cet appui, le monde aurait probablement replongé dans la récession globale à la suite de la crise financière", a-t-il conjecturé.
- Institut des Études sur les Frontières chinoises
- Institut d’Études sur le Japon
- Institut des Études de l'Europe
- Institut des Études sur l'Amérique latine
- Institut des Études sur les États-Unis
- Institut de Linguistique
- Institut d’Économie industrielle
- Institut d’Économie
- Institut du Développement rural
- Académie du Marxisme
- Institut de la Littérature
- Institut de la Philosophie
- Institut de l'Economie et de la Politique mondiales