L'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), lancée en 2013 par la Chine pour favoriser un développement commun à l'échelle mondiale, constitue un "rééquilibrage de la mondialisation économique", a estimé une diplomate chinoise de haut rang accréditée en Côte d'Ivoire.
Lors d'une table ronde organisée jeudi à l'Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, Qian Lixia, première conseillère de l'ambassade de Chine en Côte d'Ivoire, a indiqué qu'un des "éléments clés" de cette initiative est "la création d'interconnexions, la facilitation des échanges, la fluidité de circulation des capitaux, la réduction des disparités de développement entre le Nord et le Sud afin de résoudre le problème des déséquilibres ou des inégalités dans la mondialisation".
Insistant sur "l'esprit de la co-construction, la concertation et le partage", la diplomate a noté que l'ICR, qui dessine une nouvelle Route de la soie, est une "nouvelle tentative pour améliorer la gouvernance mondiale".
Mme Qian a fait remarquer que l'ICR visait à bâtir des infrastructures et des interconnexions terrestres et maritimes, à mettre en concordance les politiques et stratégies de développement de tous sur la base de l'expérience des réussites chinoises en matière de développement, précisant que cette initiative comptait actuellement quelque 170 partenaires à l'échelle mondiale.
Se focalisant sur l'Afrique, le professeur Li Dan de l'Institut de diplomatie de Chine a pour sa part indiqué que ce continent était l'"une des destinations importantes" de la nouvelle Route de la soie.
Selon lui, l'Afrique se trouve dans le "prolongement historique naturel" de la Route de la soie et l'ICR se pose comme une "opportunité" pour le continent de moderniser ses stratégies de développement dans les 37 pays déjà partenaires.
L'ICR "est ouverte, elle n'est pas une stratégie unilatérale imposée par la Chine ; elle est associée étroitement aux stratégies nationales de développement des pays africains", a-t-il assuré.
Pour consolider la communauté de destin sino-africaine, l'ICR pourrait devenir "une piste de réalisation à explorer, une plate-forme à mettre en valeur et une opportunité historique à ne pas manquer", a estimé M. Li.
Evoquant cette nouvelle Route de la soie et la question des transferts de technologie, le Pr Ballo Zié, maître de conférence agrégé en sciences économiques à l'Université Félix Houphouët-Boigny, a assuré que l'ICR présente de "réelles opportunités" et un "retour d'expérience" pour l'Afrique.
Il a estimé que pour y arriver, il fallait une étroite collaboration entre les partenaires, un travail en commun et des relations de coproduction au cours d'un processus d'apprentissage sur la base de conventions.
"Le transfert de technologie, dans ce cas, ne se résume plus à imiter, mais à développer ses propres capacités à innover", a-t-il jugé.
Ballo Zié a relevé que l'innovation tenait une place de choix dans l'ICR, s'appuyant sur une "coopération gagnant-gagnant".
"Ce maître-mot induit à croire que l'acquisition de nouvelles infrastructures dans les transports, l'énergie et plus généralement les conditions de l'industrialisation proposées instaureront les fondamentaux sur lesquels s'opèrent les transferts de technologie à travers des conventions ou des co-entreprises", a-t-il conclu.
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