La transformation de la Chine rurale, qui a été rendue possible par la modernisation de l'agriculture, peut apporter des expériences cruciales au Kenya dans ses efforts pour sortir sa population rurale de la famine et de la pauvreté, a déclaré lundi Cavince Adhere, expert kényan en relations internationales.

Cavince Adhere a indiqué que les accomplissements de la Chine en matière de réduction de la pauvreté rurale s'appuyaient sur l'usage de méthodes agricoles basées sur les technologies, et constituaient une importante source d'inspiration pour le Kenya et les autres pays en développement.

"Contrairement à de nombreux pays où le développement est souvent associé à des investissements dans les villes (...), la Chine a choisi de donner la priorité aux zones rurales dans ses efforts de réduction de la pauvreté", a indiqué M. Adhere dans une tribune publiée par le journal Star.

La Chine est ainsi récemment devenue le premier pays en développement à atteindre le premier des 17 Objectifs de développement durable (ODD) de l'ONU, a-t-il souligné.

"Soutenu par des méthodes agricoles modernes, des institutions ciblées et des politiques progressistes, le passage d'une production agricole de subsistance à une production agricole globale a permis aux masses rurales chinoises de conquérir leur autonomie économique, et a constitué un élément clé de la réussite chinoise en matière de réduction de la pauvreté", a expliqué M. Adhere.

Le secteur agricole chinois a ainsi reçu une série d'améliorations allant des réformes agraires à la formation de coopératives, en passant par un renforcement du marketing et l'adoption de nouvelles technologies, a-t-il ajouté.

"Le Kenya doit dépasser le stade de l'agriculture unidimensionnelle traditionnelle, pour devenir une entreprise multidimensionnelle soutenue par les sciences et technologies", a indiqué M. Adhere.

Le Centre de recherche conjointe sino-africain, qui est hébergé par l'université d'Agriculture et de Technologie Jomo Kenyatta, constitue une plaque tournante idéale pour les connaissances, les technologies et les innovations dont le Kenya a besoin pour révolutionner son agriculture, assurer sa sécurité alimentaire et augmenter les revenus de sa population rurale, a-t-il ajouté.