Dans une période pleine de défis et de risques, le monde entier s'efforce de trouver une manière efficace de répondre aux problèmes internationaux de plus en plus nombreux et de forger un avenir plus stable et prospère.

A l'occasion de l'Agenda de Davos, un événement virtuel organisé par le Forum économique mondial (FEM), le président chinois Xi Jinping a proposé une solution. Il a présenté sa vision sur le type de multilatéralisme dont le monde avait véritablement besoin dans la nouvelle ère et sur la façon d'empêcher que le multilatéralisme soit utilisé comme prétexte pour entreprendre des actes unilatéraux.

La réponse de M. Xi est arrivée à un moment critique, alors que la communauté internationale ne sait pas de quoi l'avenir sera fait une fois passée la pandémie de COVID-19 ni comment l'humanité doit réagir face aux multiples défis mondiaux urgents.

Le coronavirus, qui a déjà infecté près de 100 millions de personnes et tué plus de 2 millions de personnes dans le monde, se propage toujours à une grande vitesse et continue d'infliger des pertes significatives à l'économie mondiale. Pire encore, la montée du protectionnisme, de l'unilatéralisme et des pratiques d'intimidation a gravement perturbé les efforts internationaux visant à soutenir la reprise mondiale.

Dans de telles circonstances, les pays du monde entier doivent respecter leurs engagements vis-à-vis du droit international et des règles internationales, qui ont été définis conjointement et largement acceptés par la communauté internationale.

Qu'il s'agisse des quatre buts et sept principes énoncés dans la Charte des Nations Unies ou bien des Cinq principes de la coexistence pacifique, ces lignes directrices doivent servir de normes de base définissant les relations entre Etats et leur autorité doit être soigneusement préservée. Toute pratique d'une politique de "deux poids, deux mesures" ou toute application sélective du droit international constitue un écart par rapport à la nature du véritable multilatéralisme.

Par ailleurs, la communauté internationale doit adhérer à l'esprit de consultation étendue. Cela signifie que les affaires mondiales doivent être gérées grâce au travail conjoint de tous au lieu d'être dominées seulement par une ou plusieurs grandes puissances.

Les économies émergentes et les pays en développement, qui représentent la majorité de la population mondiale et apportent de plus en plus de contributions à la croissance mondiale, doivent être davantage représentés sur la scène internationale et avoir plus souvent l'occasion d'être écoutés.

Etant donné l'écart qui existe entre les riches et les pauvres, la communauté internationale doit apporter le soutien nécessaire aux pays en développement et garantir leurs droits légitimes au développement. Dans son "Rapport sur les risques mondiaux 2021" publié la semaine dernière, le FEM a mis en garde contre la fragmentation sociale et les disparités croissantes dues à la pandémie.

En outre, le monde a besoin de conserver une attitude ouverte et inclusive et de fermement soutenir la philosophie de coopération mutuellement bénéfique afin d'obtenir une prospérité et un développement partagés dans l'intérêt de tous. Comme le président Xi l'a souligné dans son discours lundi, les différences en matière d'histoire, de culture et de système social ne doivent pas être une excuse pour l'antagonisme et la confrontation, mais au contraire une motivation en faveur de la coopération.

Dans le domaine économique, un système commercial multilatéral ouvert, transparent, inclusif, basé sur les règles et non discriminatoire est crucial pour élargir le marché international, maintenir le bon fonctionnement des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales et encourager un développement durable et de qualité. Toute tentative visant à la "démondialisation" ou tout appel au "découplage économique" ne profitera à personne.

Enfin, dernier élément mais non des moindres, en vue de protéger le multilatéralisme dans la nouvelle ère, les pays du monde entier doivent travailler ensemble pour réformer la gouvernance mondiale conformément à ce que notre époque exige.

La pandémie qui fait rage a révélé une fois de plus que l'évolution du système de gouvernance mondiale avait un train de retard sur les bouleversements qui se produisaient dans la communauté internationale. En vue d'un avenir meilleur, l'humanité doit saisir chaque instant pour l'adapter au rythme de l'époque.

La Chine, en tant que grand pays responsable, joue un rôle actif dans la coopération internationale pour améliorer la gouvernance mondiale afin que la communauté internationale dans son ensemble puisse mieux faire face aux défis mondiaux tels que les changements climatiques et la pandémie.

Beijing continuera de travailler avec le reste du monde pour promouvoir le développement partagé et préserver l'ordre international qui peut servir les intérêts communs de tous.

Dans une période assombrie par les crises et les incertitudes, le multilatéralisme brillera comme une torche qui peut illuminer le chemin de l'humanité vers un avenir commun paisible et prospère. Il est du devoir de l'humanité de brandir haut cette torche et de la brandir ensemble.