La détermination de la Chine à continuer de poursuivre un développement ouvert et de meilleure qualité fournira une stimulation indispensable à la croissance économique mondiale, ont déclaré des experts et des chercheurs étrangers.

La Chine s'est fixé l'objectif de parvenir à une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6-6,5% en 2019, a annoncé le Premier ministre chinois Li Keqiang dans son rapport de travail du gouvernement mardi à l'ouverture de la deuxième session de la 13e Assemblée populaire nationale, l'organe législatif suprême du pays.

"L'objectif de la Chine de parvenir à une croissance du PIB entre 6 et 6,5% cette année, à mon avis personnel, est très réaliste et réalisable", a déclaré Joseph Matthews, professeur à l'Université internationale de Beltei à Phnom Penh, capitale du Cambodge.

Alors que l'unilatéralisme, le protectionnisme et le populisme se propagent à travers le monde, a rappelé M. Matthews, l'ouverture soutenue de l'économie et du marché chinois envoie un message clair et positif au monde.

Cela démontre que "la Chine s'engage pour une économie de marché libre et les pratiques commerciales justes et équitables, et partage son développement, sa richesse et sa prospérité avec tous les pays, indépendamment de leur région et de leur continent", a-t-il ajouté.

Bien que la Chine soit confrontée à un environnement complexe et difficile rarement connu depuis de nombreuses années alors que son économie subit une nouvelle pression à la baisse, le pays a réussi à atteindre ses principaux objectifs de développement socio-économique pour 2018, a affirmé mardi le Premier ministre dans son rapport de travail.

Suliaman Turay est professeur et chercheur en commerce et politiques publiques à l'Institut panafricain pour le développement d'Afrique de l'Ouest, un groupe de réflexion du Cameroun.

Selon lui, la croissance économique de la Chine est une véritable révélation pour les pays africains, et les Africains ont besoin d'obtenir un avantage concurrentiel dans le commerce international en apprenant du peuple chinois.

"L'augmentation constante des investissements en matière de haute technologie réflète la détermination de la Chine à maintenir une croissance stable et de qualité", a-t-il indiqué.

"Tant que la Chine continuera d'améliorer sa structure économique pour une croissance de qualité, portée par des innovations dans la science et la technologie, son développement continuera à offrir des opportunités pour les pays africains", a affirmé M. Turay.

Elvis Ngolle Ngolle, professeur à l'Université de Yaoundé II au Cameroun, a déclaré que l'innovation chinoise contribuait à stimuler le développement économique et social dans d'autres pays et à leur faire cultiver leur propre talent.

Un bon exemple, a souligné M. Ngolle, est la technologie agricole chinoise qui "transforme les terres arides en terres arables fertiles en Afrique".

Pour stimuler la croissance, la fabrication et d'autres industries connaîtront une baisse du taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à 13% au lieu de 16% actuellement, et ce taux diminuera à 9% contre 10% aujourd'hui pour les transports et la construction.

Cette démarche est saluée par plusieurs experts étrangers. M. Turay a déclaré que la réduction des taxes pourrait être déterminante pour la défense de la Chine contre les vents contraires économiques alors qu'elle cherche à stimuler son économie qui ralentit.

"La réduction de la TVA pour la fabrication et d'autres industries sera très importante pour le marché", a-t-il affirmé.

Quant à Miika Wires, directeur client de l'administration fiscale finlandaise, il a estimé que la réduction de la TVA était une bonne nouvelle pour les entreprises finlandaises.

M. Wires a fait savoir qu'il pense que de nombreuses entreprises finlandaises sont intéressées par l'idée d'aller en Chine parce que ce pays asiatique "est un grand marché et que la Finlande se trouve au centre de la bonne connexion entre la Chine et l'Europe".