Les nouveaux think tanks sont des ressorts importants pour la diplomatie publique et les échanges entre civilisations. Ils jouent un rôle unique et important dans les échanges avec l'étranger. En tant que groupes de réflexion qui « connaissent le contexte national et la situation mondiale », ils façonnent le récit de la Chine par le biais d'échanges internationaux bilatéraux ou multilatéraux, et favorisent la diffusion à l'étranger de l'histoire de la Chine et la reconnaissance internationale du discours chinois.
L'histoire de la Chine bénéficie d'une large reconnaissance de la part de l'opinion publique
Nous avons constaté que dans les pays africains, la plupart des pays arabes, certains pays d'Amérique latine et les pays voisins, l'histoire de la Chine jouit désormais d’une plus grande reconnaissance, notamment parce que de nombreux pays ont étudié et appris l'expérience chinoise dans la lutte contre l'épidémie, et grâce à l'importation de vaccins chinois. L’aide de la Chine aux moments particuliers a été sincèrement saluée par les populations de ces pays.
En découvrant le développement économique et social de la Chine, ses efforts pour construire une communauté de destin humain, son rôle mondial dans la lutte contre l'épidémie, sa collaboration pour une civilisation écologique mondiale, son adhésion au multilatéralisme, sa promotion d’une coopération gagnant-gagnant, de nombreux étrangers ont réfléchi et compris « pourquoi la Chine peut réussir », «pourquoi le marxisme est valable», «pourquoi le socialisme à la chinoise est bon». Ils ont une compréhension plus fine de la gouvernance chinoise et prennent l'initiative de comprendre et de s'identifier à l'histoire de la Chine.
Des think tanks étrangers prennent l'initiative de comprendre la gouvernance chinoise
Lors de nos visites des institutions de recherche et des groupes de réflexion de l’Europe du Sud, nous avons constaté que les représentants de la doctrine répondaient de manière particulièrement positive et appréciative à la construction d'une communauté de destin humain proposée par la Chine. Les savants estiment que le concept de communauté de destin humain témoigne du multilatéralisme inscrit au cœur de la proposition chinoise et de sa vision large d’une coopération gagnant-gagnant. La proposition et l’application de ces idées se révèlent particulièrement précieuses dans le contexte actuel de la montée du protectionnisme, de l'unilatéralisme et du populisme dans la politique internationale. Les chercheurs du groupe de réflexion roumain ont souligné que de nombreux jeunes de nos deux pays ignorent l'histoire où la Chine et la Roumanie se soutenaient mutuellement lors de grands événements internationaux, et que pour développer davantage les relations d’amitié entre les deux pays et les deux partis, il est nécessaire d'accorder une grande importance à la recherche historique pour voir clair dans l’avenir. Les savants du think tank chypriote estiment également qu'il est nécessaire de renforcer la coopération et les échanges des deux côtés et de mener des recherches sur l'histoire des relations entre les deux pays, afin que la jeune génération puisse mieux comprendre l'histoire pour saisir l'avenir de manière pleine et entière.
Certains savants des groupes de réflexion grecs ont avoué que l'ignorance ou le malentendu vis-à-vis de la Chine ne sont que rarement intentionnels. Cela tient davantage au fait que leurs connaissances sur la Chine ne proviennent pas directement de la Chine ou des amis de Chine. La partie étrangère attache une grande importance aux échanges immédiats avec leurs homologues chinois et les institutions compétentes ayant des fonctions similaires. Ceci leur permet, sinon de s’accorder sur tous les problèmes, au moins de rechercher une analogie de vues tout en mettant de côté les divergences et de maintenir un dialogue constructif dans les rencontres. Des savants étrangers se sont déclarés impatients de « lire le texte original », et ont salué la version en langue étrangère du livre « Xi Jinping : la gouvernance de la Chine ». Ils estiment qu'il est d'une grande valeur pour s’inspirer des pensées du président Xi Jinping, et qu’avec sa diffusion dans les cercles intellectuels de leurs pays, il jouera un rôle constructif dans leur compréhension de la gouvernance de la Chine et dans leur identification avec la communauté de destin humain.
Les avantages et les responsabilités des groupes de réflexion pour relater l'histoire de la Chine
Depuis l'apparition des « Avis sur le renforcement de la construction de nouveau type de think tanks aux caractéristiques chinoises » en janvier 2015, les think tanks chinois ont réalisé de nombreuses explorations prospectives et innovantes pour raconter l'histoire de la Chine, notamment par le biais d'échanges et de coopération avec leurs homologues internationaux. Ils ont diffusé des idées, élargi les contacts et assumé les responsabilités. En tant que sujet important des échanges humanitaires et de la diplomatie de la deuxième voie, les think tanks chinois ont renforcé leur coopération pour relater l'histoire de la Chine à l'étranger, ils sont devenus un important réseau de connaissances sur les relations internationales et l'ordre mondial, ils ont réalisé une bonne dynamique de synergie, et favorisé la diffusion et la réception du discours et de la sagesse chinois dans le monde.
L'interaction entre les groupes de réflexion chinois avec leurs homologues internationaux joue un rôle important pour raconter l'histoire de la Chine et trouver «le plus grand dénominateur commun» entre la Chine et l'étranger. Il s'agit notamment d'un triple rôle : celui d'un courtier en idées qui fournit des résultats de recherche aux communautés savantes et politiques chinoises, celui d'une communauté intellectuelle qui s'engage dans les échanges concurrentiels et l’interaction stratégique avec les homologues étrangers, et celui d'un façonneur de récits qui étalonne la perception des élites et le public étrangers sur la Chine. Ces trois aspects ne sont pas distincts, et les groupes de réflexion ayant des contextes organisationnels et professionnels différents peuvent avoir leur propre centre d'intérêt. Pour bien raconter l'histoire de la Chine, il est important d'appliquer le concept systémique et de travailler de la manière suivante.
Premièrement, il faut innover l'offre de produits intellectuels qui incarnent l'histoire de la Chine. Lorsque nous racontons l'histoire du leadership de la Chine dans la construction d'une civilisation écologique mondiale, certaines données pertinentes ne peuvent être trouvées que dans des sources étrangères, et le rôle joué par les bases de données de première main, crédibles au niveau international, est non négligeable. Pour la communication à l'étranger, la production de contenus, l'innovation des méthodes et la formation de talents doivent être améliorées. Après le lancement, certains produits intellectuels manquent de mécanismes de retour d'information et d'optimisation, et la synergie dans l’élaboration des produits n'est pas encore conséquente.
En conséquence, les groupes de réflexion doivent jouer le rôle de courtiers de la pensée, continuer à explorer les mécanismes institutionnels de former les personnes talentueuses de la communication internationale, à préconiser une coopération interinstitutionnelle, interdisciplinaire, interdomaine et interlinguistique, à promouvoir l'offre de produits intellectuels tels que des bases de données pertinentes, des indices quantitatifs, des manuels de recherche, des lectures générales et des produits de nouveaux médias en fonction des besoins du marché de la communication, à explorer la mise en place d'un mécanisme de liaison pour le discours des nouveaux médias à l'étranger, afin de réaliser une adéquation des caractéristiques chinoises et les contextes locaux, et de renforcer continuellement le pouvoir fédérateur, l'attractivité et la capacité de façonnement de l’histoire chinoise.
Deuxièmement, il faut établir et cultiver des contacts internationaux. Lorsqu'on raconte l'histoire de la Chine, s'il n'y a ni introduction, ni présentation ou commentaire des amis locaux ou des « sinologues » , l'effet sera fortement réduit. Aux États-Unis, la communauté des spécialistes et des amis de la Chine est confrontée à des changements intergénérationnels. Des voix des « sinologues » âgés et de la génération intermédiaire « Panda Hugger » ont du mal à s'imposer dans le mainstream. Tandis que la plupart des sinologues de la nouvelle génération, ils ont beaucoup moins d’expérience que leurs prédécesseurs qui avaient travaillé ou étudié longtemps en Chine, sans parler de leur attitude moins favorable envers la Chine.
Donc, les groupes de réflexion doivent jouer le rôle de la communauté intellectuelle, consolider le cercle d'amis, et s’efforcer de fomer une nouvelle génération d’amis et de connaisseurs de la Chine. L’accent du recours à l'aide étrangère doit être mis aux États-Unis et en Europe. Les think tanks chinois et américains peuvent procéder à un large éventail d'échanges dans des domaines d'intérêt commun, promouvoir la coopération entre les deux gouvernements dans des domaines tels que le climat, la lutte contre le terrorisme et l'aide internationale, rechercher une analogie de vues tout en mettant de côté les divergences dans ce processus. Ainsi, nous pourrions créer une atmosphère favorable pour la Chine, et permettre à la génération « Panda Hugger » de jouer le rôle d'intermédiaires pour diffuser l'histoire de la Chine.
Troisièmement, il faut être proactif dans la définition et la diffusion des récits chinois. Un « récit », c’est la description d'un ou d'une série d'événements, c’est la transmission d'un ou plusieurs événements réels ou fictifs par un ou plusieurs narrateurs à un ou plusieurs auditeurs. Un récit comprend deux parties : l’histoire et le discours. Notre capacité à définir des récits n'est pas assez forte lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire de la Chine à des publics internationaux. C'est pourquoi les groupes de réflexion doivent être bons créateurs de récits. Dans la promotion de la coordination des stratégies de développement avec les pays le long de « la Ceinture et la Route » et d'autres pays, nous devrions guider les nouveaux groupes de réflexion chinois pour qu'ils s'alignent sur les meilleurs groupes de réflexion internationaux, qu'ils s'expriment avec courage et brio sur les questions importantes et sensibles, afin de mettre en lumière les initiatives politiques et l'efficacité de gouvernance de la Chine et de démontrer les avantages et les responsabilités des groupes de réflexion pour définir les récits de manière proactive. En outre, pour répondre aux demandes des groupes de réflexion étrangers voulant renforcer les échanges avec nous, les groupes de réflexion qualifiés pourraient créer des antennes à l'étranger afin de mener conjointement la recherche avec les homologues étrangers et de contribuer à la diffusion internationale de l'histoire de la Chine.
Dans la période post-épidémique, les think tanks doivent raconter l'histoire de la Chine à la communauté internationale de manière cohérente et innovante, bien jouer le triple rôle de courtier de pensée, de communauté intellectuelle et de créateur de récits, établir un mécanisme de communication dynamique et résilient, contribuer à optimiser l’influence des discours chinois sur la scène internationale, et promouvoir la construction d'une communauté de destin humain.
Mr Bao Chuanjian, chercheur associé à l'Institut de recherche sur l'histoire du Parti et les documents relevant du Comité central du PCC
Traduit par Zhao Xin
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