Ruines archéologiques de la cité de Liangzhu
2023-05-30 14:10:00
UNESCO
Ruines archéologiques de la cité de Liangzhu
Situées dans le delta du Yangzi Jiang, sur la côte sud-est du pays, les ruines archéologiques de Liangzhu (environ 3 300-2 300 AEC) révèlent un ancien État régional au système de croyance unifié, fondé sur la riziculture, dans la Chine du Néolithique tardif. Le site se compose de quatre zones : le site de Yaoshan, la zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée, la zone du barrage inférieur dans la plaine, et la cité. Ces ruines constituent un exemple exceptionnel de civilisation urbaine ancienne s’exprimant notamment par des monuments en terre, une planification urbaine, un système de conservation de l’eau et une hiérarchie sociale qui se traduit par une différenciation des sépultures.
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Les ruines archéologiques de la cité de Liangzhu furent le centre de pouvoir et de croyance d’un État régional ancien situé dans le périmètre de la zone du lac Taihu. Il est situé dans la plaine de réseaux fluviaux, sur les contreforts orientaux des monts Tianmu, dans le delta du Yangzi Jiang, sur la côte sud-est de la Chine.

Le bien est composé de quatre zones : la zone du site de Yaoshan, la zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée, la zone du barrage inférieur dans la plaine – chaussée face aux monts et la zone du site de la cité.

Les ruines archéologiques de la cité de Liangzhu révèlent un ancien État régional fondé économiquement sur la riziculture, caractérisé par une différenciation sociale et un système de croyance unifié, qui existait au néolithique tardif en Chine. Avec une série de sites, comprenant le site de la cité construite entre 3300 et 2300 av. J.-C. environ, le système de conservation de l’eau en périphérie avec ses fonctions complexes et les cimetières de rangs sociaux différents (avec un autel), et les objets exhumés représentés par une série d’artefacts de jade symbolisant le système de croyance, ainsi que sa date ancienne, le bien représente les apports remarquables du bassin du Yangzi Jiang aux origines de la civilisation chinoise. De plus, la configuration et le zonage fonctionnel de la capitale, ainsi que les caractéristiques des établissements de la culture de Liangzhu et de la cité extérieure avec ses terrasses, soutiennent fortement la valeur du bien.

Critère (iii) : Les ruines archéologiques de la cité de Liangzhu, en tant que centre de pouvoir et de croyance de la culture de Liangzhu, sont un témoignage exceptionnel d’un État régional ancien qui s’appuyait économiquement sur la riziculture, et se caractérisait par une différenciation sociale et un système de croyance unifié, dans le cours inférieur du Yangzi Jiang au néolithique tardif en Chine. Il traduit de manière unique des concepts d’identité culturelle, d’organisation sociale et politique ainsi que l’évolution de la société et de la culture au cours du néolithique tardif et du début de l’âge du bronze en Chine et dans la région. 

Critère (iv) : Les ruines archéologiques de Liangzhu illustrent la transition de sociétés néolithiques de taille modeste à une grande unité politique intégrée avec sa hiérarchie, ses rituels et son artisanat. Il comprend des exemples exceptionnels d’urbanisation ancienne s’exprimant par des monuments en terre, une planification urbaine et paysagère, une hiérarchie sociale traduite par la différentiation des sépultures dans les cimetières situés au sein du bien, des stratégies socioculturelles d’organisation de l’espace et une matérialisation du pouvoir. Il représente la grande réalisation de la civilisation préhistorique rizicole chinoise datant d’il y a plus de 5 000 ans, en tant qu’exemple exceptionnel de civilisation urbaine ancienne.

Intégrité

Les quatre éléments des ruines archéologiques de la cité de Liangzhu comprennent tous les attributs nécessaires pour transmettre son importance en tant que représentation exceptionnelle d’un État préhistorique ancien et d’une civilisation urbaine du Yangzi Jiang.

Le bien contient tous les éléments matériels des ruines archéologiques, quatre principaux éléments artificiels, à savoir le site de la cité, le système de conservation de l’eau en périphérie, les cimetières de rangs sociaux différents (avec un autel), et des objets exhumés représentés par les artefacts de jade, ainsi que la topographie naturelle, qui est directement liée à la fonction des sites.

La zone tampon comprend les éléments environnementaux historiques associés à la valeur du bien, comme les montagnes, les monts isolés, les étendues d’eau et les zones humides, et comprend également des vestiges archéologiques disséminés autour de la cité ancienne et contemporains de celle-ci, ainsi que l’association intrinsèque de la valeur entre les différents sites et leur déploiement spatial et configuration.

L’impact du développement urbain et de la construction ainsi que les facteurs naturels menaçant le bien ont été correctement traités.

Authenticité

Les sites des quatre zones, comprenant le site de la cité, le système de conservation de l’eau en périphérie, les cimetières de rangs sociaux différents (avec un autel), préservés en tant que sites archéologiques, apportent des informations historiques authentiques sur le patrimoine durant la période allant d’environ 3300 à 2300 av. J.-C., notamment les caractéristiques des sites sélectionnés, l’espace et l’environnement, la situation et la configuration, la forme des vestiges, les matériaux et technologies, et la fonction historique des sites, ainsi que le lien interne entre la configuration générale du bien et les éléments individuels, et l’environnement naturel historique de la région dans laquelle les sites sont répartis. Les objets exhumés dans les quatre zones, représentés par des artefacts de jade, préservent de manière authentique la forme, les catégories, les motifs décoratifs, les fonctions, les matériaux, les technologies de fabrication sophistiquées et la facture raffinée des artefacts. Avec les sites archéologiques, ils démontrent de manière authentique et crédible le degré de développement de la civilisation rizicole dans le cours inférieur du Yangzi Jiang au néolithique et offrent un panorama des ruines archéologiques de la cité de Liangzhu en tant qu’ancienne civilisation urbaine régionale.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Trois éléments du bien, à savoir la zone du site de Yaoshan (01), la zone de la chaussée face aux monts (03-2), et la zone du site de la cité (04) des ruines archéologiques de la cité de Liangzhu, bénéficient du plus haut niveau national de protection et sont situés dans la sous-zone de protection élevée au sein du dispositif de protection du « site archéologique de Liangzhu », site protégé de priorité nationale pour la protection des reliques culturelles. La zone du barrage supérieur à l’embouchure de la vallée (02) et la zone du barrage inférieur dans la plaine (03-1) ont été inscrites en tant que sites provinciaux protégés du Zhejiang en 2017, et une demande est en cours afin de les classer comme sites protégés de priorité nationale.

Le bien est propriété d’État et est protégé par des lois et réglementations appropriées, comme la loi de la République populaire de Chine sur la protection des reliques culturelles, la réglementation pour la mise en œuvre de la loi de la République populaire de Chine sur la protection des reliques culturelles et la réglementation administrative de la province du Zhejiang sur la protection des reliques culturelles, et bénéficie d’un statut de protection à la fois au niveau national et provincial. 

Des politiques et réglementations de protection spécifiques pour le bien ont été élaborées et améliorées, y compris la réglementation de Hangzhou pour la protection et la gestion du site archéologique de Liangzhu (révisée en 2003), et une série de réglementations spéciales pour la protection du patrimoine a été préparée, promulguée et mise en œuvre, y compris le Plan directeur de conservation du site archéologique de Liangzhu (2008-2025) en tant que site protégé de priorité nationale, et le suivi du bien et de ses abords est également renforcé.

Les quatre zones des ruines archéologiques de la cité de Liangzhu partagent la même zone tampon et sont efficacement gérées de manière uniforme par une autorité de gestion commune – le Comité de gestion du district de Hangzhou pour le site archéologique de Liangzhu.

Ce dernier bénéficie d’une répartition claire des tâches et des responsabilités, de fonctions complètes, d’un personnel technique et de gestion spécialisé dans la protection suffisant, de ressources financières suffisantes et d’équipements complets.  

Plusieurs réglementations en matière de protection et de gestion seront mises en œuvre de manière stricte, la capacité environnementale et les activités de construction et de développement au sein de la zone du bien seront efficacement contrôlées, les impacts négatifs des pressions de divers développements sur le bien seront endigués ; les demandes des parties prenantes seront coordonnées et étudiées dans leur globalité, et l’équilibre entre la protection du bien, le développement touristique et la construction urbaine sera maintenu de manière rationnelle et efficace.   

La recherche, l’interprétation et la diffusion de la valeur patrimoniale seront renforcées ; la fonction intégrée du bien, notamment le tourisme culturel et la protection écologique, sera exercée de manière appropriée, et une relation durable et harmonieuse entre la protection des ruines archéologiques de la cité de Liangzhu et le développement du district de Yuhang et de la ville de Hangzhou sera maintenue. 



Edité par  Zhao Xin