Mardi 22 septembre 2020, lors de son intervention par liaison vidéo au débat général de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations unies (ONU), le président chinois Xi Jinping a annoncé que la Chine avait pour objectif d'atteindre un pic des émissions de dioxyde de carbone avant 2030, et la neutralité carbone avant 2060. Cette annonce, historique et ambitieuse, est une promesse solennelle de la Chine envers sa population, ses futures générations et toutes les vies de la planète, au moment où le changement climatique représente la plus grande menace pour la survie de l'ensemble des espèces sur Terre.
En se fixant un délai beaucoup plus court que celui des pays développés pour passer du pic des émissions de carbone à la neutralité carbone, la Chine prend sans doute un engagement ambitieux, qui implique inévitablement des efforts extrêmement durs. Mais il s'agit d'un choix à la fois responsable et réaliste en conformité avec la réalité nationale et mondiale.
UN CHOIX RESPONSABLE
Un choix responsable car la survie de la planète est en jeu. Alors que le changement climatique s'accélère et s'intensifie, de plus en plus d'espèces à l'échelle mondiale disparaissent à un rythme sans précédent. La perte de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes constituent un risque majeur pour la survie de toutes les vies sur Terre et le développement humain.
"Les êtres humains ne doivent plus ignorer les alertes répétées de la nature, ni suivre les sentiers battus consistant à bouleverser sans préserver, à développer sans protéger et à exploiter sans restaurer. L'Accord de Paris sur le changement climatique indique l'orientation pour la transition verte et à faible émission de carbone dans le monde, et il propose un minimum d'actions à entreprendre pour protéger notre planète. Tous les pays doivent franchir des pas décisifs dans ce sens", a déclaré le président chinois au débat général de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations unies, avant d'annoncer l'objectif climatique ambitieux d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060.
En annonçant cet objectif, la Chine assume son engagement envers l'humanité et la planète Terre en tant que grand pays responsable, et sert d'exemple pour tous les autres pays du monde.
"Nous sommes la dernière génération qui peut prendre des actions concrètes pour sécuriser l'avenir de la planète et de l'humanité", a fait observer Li Lin, directrice de la politique globale et de la mobilisation au WWF International, dans une récente interview accordée à Xinhua.
"Nous voyons des signes encourageants des actions nationales de la Chine et de sa mise en avant du concept de 'civilisation écologique' dans l'élaboration des politiques nationales, ce qui est cohérent avec l'idée de vivre en harmonie avec la nature", a estimé Mme Li.
UN ENGAGEMENT REALISTE
Bien qu'ambitieux, l'engagement chinois a été pris après mûre réflexion. Il repose sur de solides réalisations du pays en matière de réduction du carbone au cours des dernières années et est donc réalisable. Par exemple, l'intensité carbone de la Chine avait chuté de 48,1% à la fin de 2019 par rapport au niveau de 2005. De 2012 à 2019, le PIB de la Chine a augmenté de 7% en moyenne annuelle, tandis que l'énergie consommée pour réaliser ce développement économique n'a augmenté que de 2,8% en moyenne annuelle.
Tirées par les progrès technologiques, les énergies renouvelables jouent un rôle indispensable pour aider la Chine à atteindre ses objectifs climatiques, la production d'énergie hydraulique, éolienne et photovoltaïque de la Chine étant chacune en tête à l'échelle mondiale en termes de capacités installées cumulées. C'est ce qui explique, comme l'a souligné un livre blanc sur l'énergie publié en décembre 2020 par le Bureau d'information du Conseil des affaires d'Etat, pourquoi la proportion de la consommation énergétique du pays couverte par le charbon en 2019 a diminué de 10,8% par rapport au niveau de 2012.
Et la Chine continue de multiplier ses initiatives et ses efforts pour traduire son engagement de façon réelle. Ainsi, durant la 76e session de l'Assemblée générale des Nations unies le mois dernier, le président Xi Jinping a déclaré que la Chine renforcerait son soutien aux autres pays en développement pour étendre les énergies vertes et à faible émission de carbone, et ne construirait plus de nouveaux projets de centrales électriques au charbon à l'étranger.
"Il s'agit d'une mesure audacieuse et qui aura de profondes répercussions pour la Chine ainsi que pour le reste du monde. C'est également un signal clair de l'engagement concret de Beijing dans les efforts mondiaux visant à résoudre l'un des problèmes les plus urgents de notre époque", selon Jin Liqun, président de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII)
En marchant à grands pas vers son objectif, la Chine relève le défi du changement climatique d'une manière digne de son statut.
UNE CIVILISATION ECOLOGIQUE
Le 11 octobre 2021, la 15e réunion de la Conférence des parties (COP15) à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique s'est ouverte à Kunming, dans la province chinoise du Yunnan (sud) afin de discuter d'un plan de conservation de la biodiversité pour la prochaine décennie. Il s'agit de la première conférence mondiale organisée par les Nations unies pour mettre en avant la civilisation écologique, une philosophie proposée par la Chine.
Dans son discours prononcé par liaison vidéo au sommet des dirigeants de la COP15, le président Xi Jinping a annoncé une série de nouvelles initiatives concrètes basées sur la ferme détermination et les efforts de longue date de la Chine, conformément au mantra affirmant que "les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont aussi précieuses que l'or et l'argent".
Parmi les actions importantes, la Chine prendra l'initiative en investissant 1,5 milliard de yuans (environ 233 millions de dollars) pour établir le Fonds de biodiversité de Kunming afin de soutenir la protection de la biodiversité dans les pays en développement. Le pays accélérera ses efforts dans l'établissement d'un système de zones protégées reposant sur le pilier des parcs nationaux, et mettra en place un cadre politique "1+N" pour atteindre le pic des émissions de carbone et réaliser la neutralité carbone.
Ces mesures sont des nouvelles encourageantes pour le monde sur fond d'efforts pour améliorer la biodiversité et la gouvernance environnementale. Elles reflètent la détermination de la Chine de continuer de bâtir une civilisation écologique, alors que le pays dispose maintenant de meilleures ressources pour maintenir l'équilibre entre la double tâche de la reprise économique et de la protection environnementale.
En réalité, le pays a inscrit la civilisation écologique dans sa politique de développement national et a sauvé des espèces en voie de disparition, comme le singe doré et le paon vert, qui connaissent une croissance de leurs populations.
Faisant partie des pays les plus riches en termes de biodiversité, les efforts de la Chine pour développer "une civilisation écologique" constituent en soi une contribution considérable à la préservation de la biodiversité mondiale, a fait remarquer Duan Changqun, professeur à la Faculté de l'écologie et de la science environnementale de l'Université du Yunnan.
"La Chine fait avancer de manière stable sa construction d'une civilisation écologique. Le monde entier peut ressentir ses énormes efforts dans ce domaine", a poursuivi M. Duan. "Nous avançons d'un pas ferme vers notre objectif !" Fin
Source : Xinhuanet
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