En 2003, Xi Jinping, secrétaire du Comité provincial du Parti communiste chinois du Zhejiang à l’époque, a planifié et promu le projet « 1 000 et 10 000 », visant, à titre d’exemple, à construire 1 000 villages complets et aisés et à rénover complètement 10 000 villages dans la province, afin d’améliorer l’environnement rural et d’élever le niveau de vie des villageois. En 20 ans, le projet a lancé le Zhejiang sur la voie de la prospérité commune à travers la modernisation à la chinoise.
Permettre aux villageois de mener une vie décente et leur assurer le droit de développement sont deux des valeurs universelles incarnées dans ce projet. Au cours des 20 dernières années, ce dernier n’a cessé de s’améliorer en fonction du niveau de développement socio-économique de la campagne et de l’aspiration des villageois à une vie meilleure. Le projet a pris en compte tous les aspects du travail lié à l’agriculture, aux zones rurales et aux paysans, et réglé des problèmes auxquels chaque pays peut faire face au cours de la modernisation agricole et rurale. Par exemple, des problèmes sur la coordination de la protection de l’environnement et du développement économique, la prospérité commune des villages et des villageois, ou encore la préservation et la transmission des cultures des minorités ethniques.
Ce projet n’est pas qu’un concept ou qu’un slogan, mais des faits incontestés du développement. Et les dizaines de milliers de beaux villages éparpillés à travers le Zhejiang sont la preuve que ces 20 ans d’efforts ont porté leurs fruits. En avril 2018, après une visite sur le terrain à Pujiang et à Anji, Eric Solheim, alors secrétaire général adjoint de l’ONU et directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE), s’est exclamé : « Ce que j’ai vu dans le Zhejiang, c’est l’avenir de la Chine, et même du monde ! »
Depuis l’époque moderne, de graves dommages sont causés à l’environnement écologique en quête d’une croissance économique rapide. Le projet adhère à l’idée que « les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse », ce qui permet une meilleure coordination entre le développement industriel et la protection de l’environnement, ainsi qu’un mieux-être des habitants locaux. Il a ouvert une voie efficace aux pays du monde entier qui souhaitent réaliser à la fois la protection environnementale et le développement économique.
En septembre 2018, le PNUE a décerné le prix des Champions de la Terre à ce projet. « Son grand succès en matière de renouveau écologique montre que la coordination de la protection de l’environnement et du développement économique peut mener à une profonde transformation », a déclaré le PNUE. « Le fait que certaines régions de Chine aient réalisé en un temps record ce que certains pays occidentaux ont accompli en plusieurs décennies en matière de gouvernance environnementale montre la détermination et la sagesse de la Chine dans la promotion de la gouvernance de l’environnement et l’édification d’une civilisation écologique. »
La construction de beaux villages et la promotion de la modernisation agricole et rurale constituent une étape nécessaire dans la transition d’une société traditionnelle vers une société moderne dans de nombreux pays. La Chine est le plus grand pays en développement du monde, dont l’agriculture constitue l’essence du développement, les zones rurales occupent une grande majorité du territoire et les paysans représentent la plupart de la population. La modernisation agricole et rurale est ainsi le maillon faible. Cependant, le projet a bien réussi à combler cette faiblesse, fournissant aux autres pays en développement l’expérience chinoise concernant l’accélération de la modernisation agricole et rurale.
Villages et villes, tradition et modernité, nation et monde, patrimoine et innovation, ce sont des enjeux multidimensionnels auxquels un pays fait face dans le processus de modernisation. La Chine est un pays agricole avec des milliers d’années de civilisation agraire qui repose sur ses villages. Le projet respecte les histoires des villages, insiste sur l’héritage, la protection et le développement innovant de la culture locale, et donne à la campagne une occasion précieuse de se revaloriser. Il se concentre également sur les besoins des habitants en matière de production et d’espace de vie.
Né dans le Zhejiang, le projet porte une signification profonde pour la Chine et le monde. La modernisation à la chinoise est basée sur le développement vert, poursuivant la voie du gagnant-gagnant entre le développement économique et la protection environnementale. La Chine continuera à promouvoir davantage la construction de beaux villages et d’une belle Chine dans le but de contribuer encore plus à l’édification d’une civilisation écologique mondiale.