KUNMING, 22 mai (Xinhua) -- "Alors que les nations africaines tracent leurs propres voies vers la modernisation, la transformation de la Chine au cours des quatre dernières décennies offre une source d'inspiration précieuse. Elle nous montre que la modernisation ne se limite pas à la croissance économique, mais qu'elle implique aussi la promotion de l'équité sociale, la réforme des institutions et la garantie d'une bonne gouvernance", a déclaré Elia Kaiyamo, ambassadeur de la République de Namibie en Chine.
Il a fait cette remarque lors du Forum des groupes de réflexion Chine-Afrique qui s'est tenu le 20 mai à Kunming, capitale de la province chinoise du Yunnan (sud-ouest). Cet événement a rassemblé une centaine de représentants venus de Chine et de plus de 50 pays africains, pour partager leurs expériences en matière de gouvernance et débattre de la pertinence du modèle de modernisation à la chinoise.
L'opinion de l'ambassadeur namibien a été largement partagée parmi les participants. Ils ont convenu que les succès de la modernisation chinoise et son cadre théorique offrent des perspectives aux nations africaines en quête de modèles de développement adaptés à leurs conditions nationales. Ces échanges ont également renforcé la confiance collective des pays africains dans la réalisation d'objectifs communs de modernisation.
L'ambassadrice de la République fédérale de Somalie en Chine, Hodan Osman Abdi, a fait ses études en Chine dans sa jeunesse et a suivi de près le développement de ce pays. Selon elle, la modernisation chinoise va bien au-delà des infrastructures et des chiffres du PIB. Il s'agit d'"un développement équilibré entre progrès matériel et confiance culturelle, équité sociale et responsabilité environnementale".
Elle a aussi souligné l'amitié de longue date entre la Somalie et la Chine, précisant qu'elle était profondément enracinée dans la mémoire collective du peuple somalien. Elle a également indiqué que plus de 80 projets d'infrastructures d'envergure ont été réalisés avec le soutien de la Chine. Elle a, par la même occasion, souligné l'importance du projet de riz hybride, qui a joué un rôle clé dans l'atteinte de l'autosuffisance et le renforcement de la sécurité alimentaire nationale en Somalie.
Pour sa part, Ye Hailin, président de l'Institut Chine-Afrique, a déclaré que l'institut continuerait à conjuguer les traditions culturelles aux exigences du monde contemporain. Il a également déclaré que l'institut poursuivrait sa participation active aux plateformes de dialogue sino-africain sur la gouvernance, approfondirait la recherche académique et la communication internationale sur la signification mondiale de la modernisation conjointe et œuvrerait à une représentation plus globale, régionale et ciblée des voix chinoises, africaines et communes.
Les participants ont adopté la Déclaration de Kunming des groupes de réflexion Chine-Afrique sur la promotion conjointe des échanges des expériences de modernisation (projet). Ce document reflète le consensus partagé des groupes de réflexion chinois et africains, plaidant pour des voies diversifiées vers la modernisation. Il appelle à approfondir les échanges sur la gouvernance afin d'intégrer la modernisation chinoise aux pratiques de développement indépendant de l'Afrique. Fin