GENEVE, 18 février (Xinhua) -- L'Institut international pour le développement de la gestion (IMD) basé en Suisse a déclaré récemment que la Chine ouvrait la voie dans la construction de villes intelligentes et pouvait promouvoir davantage leur développement.
"Il est très facile pour les petites villes d'être intelligentes. La plupart des grandes villes de notre classement, comme Zurich par exemple, sont petites", a déclaré à Xinhua le professeur Arturo Bris, directeur du Centre de compétitivité mondiale de l'IMD.
"Ce que la Chine doit montrer, c'est comment les immenses mégapoles comptant plus de huit millions d'habitants parviennent à être intelligentes. C'est extrêmement difficile, mais la Chine y parvient", a-t-il souligné.
Dans le Smart City Index 2023 publié par l'IMD, Zurich prend la tête, Oslo arrive en deuxième position et Canberra en troisième. Beijng s'est classée 12e, tandis que Hong Kong occupe la 19e place.
Parmi les 20 premières, six villes ont amélioré continuellement leurs performances depuis 2019, à savoir Zurich, Oslo, Singapour, Beijing, Séoul et Hong Kong.
L'indice a examiné la vie urbaine dans 141 villes, ratissant beaucoup plus large qu'en 2021, où le total était de 118.
"De toute évidence, personne n'est surpris que les villes chinoises, en particulier celles de l'est, aient fait des progrès technologiques incroyables", a souligné M. Bris.
"Ce qui était essentiel pour nous, c'est que non seulement la technologie s'améliore, mais que grâce à la technologie, la qualité de vie des citoyens s'améliore également, et ce sont ces deux réalisations que capte le résultat de notre classement. C'est pourquoi Beijing et Hong Kong sont bien mieux classées que dans le classement précédent."
L'IMD produit depuis 2019 un Smart City Index, offrant une concentration équilibrée sur les aspects économiques et technologiques des villes intelligentes d'une part, et sur les "dimensions humaines" (qualité de vie, environnement, inclusivité) des villes intelligentes d'autre part.
L'étude, réalisée par le Smart City Observatory (SCO), qui fait partie du Centre de compétitivité mondiale de l'IMD, combine des données concrètes et des réponses à des enquêtes pour montrer dans quelle mesure la technologie permet aux villes de relever les défis auxquels elles sont confrontées pour parvenir à un niveau plus élevé de la qualité de vie de leurs habitants.
"Ce que nous avons vu en Chine, c'est une reprise du développement économique, surtout après la pandémie", a poursuivi M. Bris. "Le développement économique est essentiel dans le classement d'une ville, car c'est une condition préalable pour qu'une ville soit intelligente."
"C'est pourquoi je pense que les perspectives s'annoncent bien meilleures pour l'Asie en général, mais pour les villes chinoises en particulier. Nous allons voir comment elles passeront du 50e ou 60e au top 10 dans les années à venir."
L'IMD, basé en Suisse, est un institut universitaire indépendant avec des campus à Lausanne et à Singapour et dispose depuis récemment d'une équipe locale à Shenzhen, en Chine. Il publiera son Smart City Index 2024 le 9 avril. Fin