David Sassoli, le président du Parlement européen, a appelé lundi les dirigeants de l'Union européenne (UE) à parvenir à un accord sur un plan de relance post-coronavirus, avertissant que le Parlement ne donnera son accord que si les conditions dudit plan sont satisfaites.
"Nous nous inquiétons d'un avenir où la solidarité européenne et la méthode communautaire seraient perdues. Le Parlement européen a défini ses priorités et espère qu'elles seront respectées", a déclaré M. Sassoli dans un communiqué.
"Si ces conditions ne sont pas suffisamment remplies, le Parlement européen ne donnera pas son accord", a-t-il ajouté, soulignant que "plus que jamais", il est nécessaire d'agir rapidement et courageusement.
Le communiqué a été publié alors que les dirigeants du bloc entamaient leur quatrième jour de négociations sur le nouveau budget à long terme et le fonds de relance qui y est lié. La Commission européenne a proposé, pour la première fois, d'emprunter jusqu'à 750 milliards d'euros sur les marchés financiers dans le cadre d'un nouvel outil de relance.
Selon M. Sassoli, le cadre financier pluriannuel, d'un montant de plus de 1.000 milliards d'euros, doit être en mesure de relever les principaux défis auxquels l'Europe est confrontée à moyen terme, tels que l'accord vert, la numérisation, la résilience économique et la lutte contre les inégalités.
Soulignant par ailleurs que l'Europe avait également besoin de ses propres ressources ainsi que de mesures pour assurer la défense effective de l'état de droit, M. Sassoli a réitéré l'appel du Parlement européen à la fin des remises accordées à certains Etats membres, qu'il a qualifiées d'"injustes et difficiles à justifier".
Les dirigeants de l'Union européenne discutent d'une proposition du président du Conseil européen, Charles Michel, qui a déclaré plus tôt ce mois-ci que les pays bénéficiant de remises de longue date sur leurs contributions européennes continueraient de les obtenir. Ces pays comprennent le Danemark, les Pays-Bas, l'Autriche et la Suède.