Song Luzheng, universitaire qui séjourne en France, spécialiste des questions politiques internationales
Au 30 avril, le nombre cumulé de cas de Covid-19 dépassait 3,18 millions dans le monde, notamment 1,03 million aux Etats-Unis, 200 000 en Italie et près de 130 000 en France. La Chine contrôle maintenant progressivement l’épidémie et tous les secteurs ont repris leur activité et la production de manière ordonnée. L’Organisation mondiale de la santé et un certain nombre d’organisations internationales ont hautement évalué les mesures de prévention et de contrôle de la Chine. Ces faits évidents ne sont pas politiquement conformes au « goût » des pays occidentaux, et ont suscité des accusations infondées de la part des médias de ces pays.
Les Occidentaux souhaitent apprendre des mesures antiépidémiques de la Chine
Song Luzheng, un universitaire qui séjourne en France, spécialiste des questions politiques internationales, a récemment souligné dans une interview avec un journaliste de china.org.cn que l’Occident avait eu de mauvais résultats en matière de prévention et de contrôle de l’épidémie, au contraire de la Chine. Ce contraste les ont conduits à ne pas reconnaître ou même à sous-évaluer les résultats de la Chine. Ils ont affirmé que la Chine sera également confrontée à des problèmes économiques de suivi et qu’il était encore trop tôt pour parler de victoire. Néanmoins, en se référant à son vécu personnel en France, M. Song voit la situation autrement. « Les personnes avec lesquelles je suis en contact en France sont très admiratives devant l’expérience de la lutte contre l’épidémie de la Chine. Les sondages locaux montrent que les gens ordinaires en France souhaitent tirer parti de l’expérience de la Chine dans la lutte contre le Covid-19 », a-t-il remarqué.
« Dans cette épidémie, les Occidentaux soutiennent généralement l’approche de la Chine, mais leurs voix sont trop faibles et manquent de canaux d’expression. Les médias occidentaux sont contrôlés par des élites intellectuelles, qui mettent l’accent sur l’idéologie, les valeurs et le sentiment de crise. Lorsque la Chine a fourni une assistance médicale, ces personnes ont estimé que le pays saisissait l’occasion pour étendre son influence géopolitique. Elles ont soit accusé la Chine de motifs impropres, soit déclaré que la qualité du matériel posait des problèmes, et toujours dénoncé les défauts et tenté de trouver des moyens de réduire l’impact et l’efficacité de l’aide », a précisé M. Song.
Pourquoi un contraste aussi énorme entre la Chine et l’Europe et les États-Unis face à l’épidémie ?
Face à cette soudaine épreuve, la Chine a publié des informations pertinentes sur l’épidémie de manière opportune afin de gagner du temps pour que d’autres pays puissent la combattre. Par rapport à la Chine, l’efficacité de la lutte contre l’épidémie en Europe et aux Etats-Unis a été très différente. M. Song en donne les principales raisons. Premièrement, la situation épidémique a été ignorée subjectivement. Certains pays ont pensé que le virus ne se propagerait pas à grande échelle. Le fondement d’un tel jugement provient du SRAS, mais les caractéristiques du SRAS et du Covid-19 ne sont pas les mêmes. Deuxièmement, la préparation matérielle de la plupart des pays occidentaux a été loin d’être suffisante, de sorte que la capacité de réponse n’a évidemment pas pu suivre quand l’épidémie s’est déclarée. Troisièmement, dans un premier temps, du point de vue des valeurs, ils ont nié et critiqué de nombreuses méthodes de réponse adoptées par le gouvernement chinois, ce qui les a confrontés au dilemme de la moralité et des valeurs une fois que l’épidémie est survenue. Ils se sont trouvés pris entre deux feux. Plus tard, avec la propagation de l’épidémie, ils ont été contraints d’adopter les méthodes chinoises. Quatrièmement, il y a les considérations politiques des dirigeants européens et américains. L’épidémie a rattrapé les élections en cours en France, et le gouvernement n’a pas voulu les annuler. Malgré la gravité de l’épidémie, les autorités ont donc laissé les électeurs se rendre dans les bureaux de vote, ce qui a contribué à la propagation à un moment crucial. Cinquièmement, l’Europe et les Etats-Unis n’ont pas été actifs dès le début de l’épidémie pour des raisons économiques : si des mesures avaient été prises activement, il y aurait eu des pertes économiques. Les élections vont avoir lieu aux Etats-Unis cette année, l’économie européenne connaît des difficultés et si on ajoute l’absence de compréhension de la part du public, il aurait été très difficile de mettre en œuvre des mesures comme l’arrêt de l’activité et le confinement.
Le partage opportun de l’expérience chinoise met en évidence le concept d’une communauté de destin pour l’humanité
M. Song a déclaré que le virus attaque les êtres humains sans faire de différence et qu’il se propage sans distinction de nationalité, de race, de religion ou de valeurs. Face à un ennemi commun, l’humanité doit laisser de côté ses divergences et s’unir pour combattre le virus. Cette épidémie souligne en outre que l’idée de construire une communauté de destin de l’humanité prônée par la Chine devrait devenir le consensus mondial.
M. Song a remarqué que la Chine avait non seulement partagé les informations sur le virus et son expérience en termes de traitement quand il le fallait, mais qu’elle avait activement aidé d’autres pays après avoir pris elle-même des mesures initiales pour contrôler l’épidémie. En revanche, la plupart des pays européens et les Etats-Unis ont fait preuve d’une étroitesse d’esprit : au début de l’épidémie, ils se sont montrés sarcastiques à l’égard de la Chine, et se sont conduits en spectateur devant le malheur d’autrui. Lorsque la Chine a aidé d’autres pays à lutter contre l’épidémie, ils ont aussi pensé que la Chine menaçait leur leadership mondial. Cette approche a eu un effet négatif sur la lutte mondiale contre l’épidémie. « Qu’est-ce qui est juste et qu’est-ce qui est erroné ? L’histoire répondra », a conclu M. Song.