L'économie chinoise ne croît plus à une vitesse vertigineuse comme auparavant, mais elle peut offrir aux investisseurs mondiaux de meilleures opportunités, alors que le pays se concentre sur la restructuration, ainsi que sur la prévention de possibles menaces pesant sur la stabilité.

Après un rebond au cours des deux premiers trimestres de cette année, les indicateurs principaux, dont la production industrielle, l'investissement, les ventes au détail et les nouveaux prêts, ont tous augmenté à une vitesse moins rapide que prévue en juillet, troublant ainsi les marchés mondiaux.

Compte tenu du rôle que le pays joue dans l'économie mondiale, la préoccupation est compréhensible. La Chine contribue à un tiers de la croissance économique mondiale, et toutes les fluctuations affecteront les marchés mondiaux.

Néanmoins, il est trop tôt et peu clairvoyant de réagir de manière excessive au ralentissement de ce moteur économique mondial.

Une transition voulue est en cours. L'économie chinoise est en train de passer d'une croissance à vitesse rapide, à une croissance à vitesse moyenne à rapide, tout en optimisant la structure et transformant le modèle de croissance non durable axé sur les exportations et l'investissement en un modèle profitant de la consommation, du secteur des services et de l'innovation.

La consommation, qui a contribué à 63,4% de la croissance économique au premier semestre, a augmenté de 10,4% pendant cette période, en légère hausse par rapport aux niveaux de la même période de l'année précédente et du premier trimestre de cette année.

L'expansion continue de la demande intérieure deviendra une source de plus en plus importante de croissance axée sur les exportations pour les principaux partenaires commerciaux de la Chine, à condition que ces pays puissent avoir un accès ouvert aux marchés chinois.

Le secteur des services, représentant 54,1% de l'économie, a maintenu une forte croissance au premier semestre. Les industries des technologies de pointe et de la fabrication d'équipements se sont développées plus rapidement que la production industrielle.

Au lieu d'ériger des barrières pour le commerce et l'investissement, la Chine a redoublé d'efforts pour s'ouvrir davantage, signifiant que des investisseurs mondiaux pourraient avoir davantage d'opportunités sur les marchés chinois malgré un ralentissement économique. La Chine a annoncé mercredi une série de mesures pour attirer les investissements étrangers, dont un accès plus facile et une meilleure protection des droits en matière de propriété intellectuelle.

Malgré les difficultés de la restructuration, l'économie chinoise subit également une pression des campagnes en cours, comme par exemple la réduction de la capacité excessive, la maîtrise de l'effet de levier, le contrôle des bulles d'actifs, ainsi que la fermeture des usines polluantes, alors que le gouvernement essaie de sacrifier la croissance à court terme pour le développement à long terme.

Le défi consiste à trouver un équilibre entre la croissance stabilisée et le développement sur tous ces fronts, et le gouvernement a bien géré cette difficulté.

Bien que la croissance doive ralentir au deuxième semestre, le recul sera graduel et ne menacera pas la capacité de la Chine de remplir son objectif de croissance d'environ 6,5% en 2017. Même si un cas extrême se produit, les décideurs politiques ont encore assez d'espace pour stimuler l'activité et empêcher un fort déclin.

Comme le redressement économique mondial est lent et irrégulier, une Chine "plus durable et moins rapide" restera encore le principal moteur de la croissance mondiale.