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La coopération sur les capacités de production : nouvelle phase de la mondialisation de la Chine
2017-04-07 17:07:00
Xinhuanet

"La mondialisation économique correspond aux intérêts fondamentaux de tous les pays du monde. La Chine n'hésitera pas à promouvoir la coopération économique internationale, en préservant fermement le rôle essentiel du système de commerce multilatéral et en participant activement aux négociations commerciales multilatérales", selon le Rapport d'activité du gouvernement présenté le 5 mars dernier par le Premier ministre chinois Li Keqiang.

Malgré la croissance du sentiment anti-mondialisation et les tentatives d'inverser la tendance, la Chine s'oppose au protectionnisme sous toutes ses formes et fera des efforts pour réaliser une ouverture plus approfondie et d'un niveau plus élevé, indique le rapport présenté par Li Keqiang, à l'occasion de la session annuelle de l'Assemblée populaire national (APN, parlement chinois).

"La mondialisation de la Chine est entrée dans une nouvelle phase", a affirmé John Ross, chercheur à l'Institut d'études financières Chongyang dépendant de l'Université Renmin à Beijing, cité par le magazine "La Chine au présent".

"La Chine a longtemps joué un rôle clé en fournissant des composants aux chaînes de production mondialisées grâce à des entreprises qui sont devenues des leaders mondiaux, comme BYD et les pièces automobiles Wanxiang", a-t-il analysé dans son article publié dans le magazine "La Chine au présent".

John Ross a ajouté que, pour des raisons politiques ou pour créer des emplois, d'autres pays ont souhaité que ces entreprises chinoises viennent implanter leurs capacités de production sur leur territoire.

Dans ce contexte, la Chine a lancé sa nouvelle politique internationale de "coopération sur les capacités de production".

"La coopération sur les capacités de production signifie que l'on passe de l'exportation de produits finis au transfert de chaînes industrielles complètes, afin d'aider des pays étrangers à accroître leurs capacités de production", a expliqué Gu Dawei, un responsable de la Commission nationale du développement et de la réforme.

Cette politique ne vise pas le court terme, mais au contraire, s'inscrit dans l'entrée de la Chine dans une nouvelle étape de sa mondialisation. Elle s'adapte particulièrement bien aux industries manufacturières et bénéficie du potentiel immense de la Chine en termes de construction d'infrastructures à l'international dans des domaines, tels que la production énergétique et le transport, a poursuivi le magazine "La Chine au présent".

Une des formes de cette coopération internationale sur les capacités de production consiste, pour des entreprises chinoises, à entreprendre des projets industriels dans un pays hôte, soit indépendamment, soit en coopération avec des entreprises locales, a indiqué John Ross dans "La Chine au présent".

Il a cité comme exemple la construction de lignes de chemin de fer au Brésil lors des préparatifs des Jeux olympiques de 2016 et la construction d'infrastructures majeures au Kazakhstan.

John Ross a évoqué "une autre forme, alternative ou complémentaire à celle-ci", qui consiste pour des entreprises chinoises à coopérer avec des entreprises d'un pays étranger pour opérer sur le marché d'un pays tiers.

"Un exemple de cette forme de coopération peut être trouvée dans la coopération entre des entreprises chinoises et françaises dans le secteur de la production électrique sur des marchés tiers", a poursuivi John Ross, dans "La Chine au présent".

La coopération internationale sur les capacités de production découle de cette combinaison entre le processus de mondialisation et le rôle spécifique de la Chine dans la chaîne de valeur internationale, a analysé John Ross.

Alors que la Chine est désormais un pays à revenus intermédiaires, voir élevés, selon les standards internationaux, ses avantages se concentrent bien évidemment dans les secteurs technologiques moyens et hauts. D'autres pays possèdent des avantages complémentaires qui se situent dans d'autres parties de la chaîne de production. Les pays à économie avancée possèdent des avantages en termes de hautes technologies, ce qui explique la coopération des entreprises chinoises avec des entreprises françaises dans le secteur de la production électrique, a indiqué John Ross dans l'article.

Simultanément, en raison de l'accroissement rapide des revenus de la population chinoise, la Chine voit sa compétitivité décliner dans les secteurs qui dépendent fortement d'une main-d'oeuvre très bon marché. "Il est donc logique, par exemple, que des fabricants chinois de chaussures délocalisent en Ethiopie leur production et leur savoir-faire acquis en Chine", a ajouté John Ross.

Il a conclu que la coopération internationale en matière de capacité de production permettait aux entreprises chinoises de mettre à profit leurs avantages comparatifs spécifiques en coopération avec différentes parties de la chaîne de valeur qui se trouvent dans d'autres pays, pour un "avantage partagé".

 

 

 

 

 

 

 

Edité par  Zhao Xin
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